"FICHIER MONSANTO": BAYER DIT NE PAS ACCEPTER CE QUI VA CONTRE L'ÉTHIQUE
FRANCFORT (Reuters) - Le chimiste allemand Bayer déclare samedi refuser les comportements "contraires à l'éthique" au lendemain de l'ouverture d'une enquête préliminaire sur un fichier constitué par sa filiale Monsanto sur les positions de personnalités en France sur les pesticides, mais ne se prononce pas sur le fond.
Selon le journal Le Monde, ce fichier secret de 200 noms de journalistes, politiques, dirigeants d'organisations professionnelles ou scientifiques, date de novembre 2016 et provient d'une fuite du cabinet de lobbying et de relations publiques Fleishman-Hillard, "mandaté par Monsanto pour l'assister dans sa défense du glyphosate".
Monsanto, racheté par Bayer a annoncé en juin 2018, commercialise le Roundup, un herbicide controversé à base de glyphosate.
"Nous sommes pour la transparence et le traitement équitable de tous les groupes d'intérêt", déclare Bayer dans par courriel adressé à Reuters en disant ne pas savoir "à quels documents les allégations se rapportent".
"Nous n'acceptons aucun comportement contraire à l'éthique dans notre entreprise. Cela vaut évidemment aussi pour la réglementation en matière de confidentialité des données dans les pays respectifs", ajoute le groupe allemand.
Des personnalités dont les noms sont cités comme figurant dans le fichier ont annoncé vendredi leur intention de porter plainte.
L'enquête préliminaire, confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a été ouverte par le parquet de Paris, à la suite d'une plainte déposée par Le Monde.
(Douglas Busvine à Francfort et Danielle Rouquié à Paris, édité par Richard Lough)
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