
(Crédits: credit fdj)
Le spécialiste des jeux d'argent s'est propulsé dans le trio de tête des géants du secteur, réalisant aujourd'hui un quart de ses ventes à l'international. Il entend capitaliser sur une offre désormais complète.
Après le plus-haut historique de 51,06 euros en2021, le cours a reflué par vagues successives pour se stabiliser 50% au-dessus des niveaux de l'introduction en Bourse de2019. Cela est trop sage au vu des perspectives qu'offre à FDJ United sa nouvelle stature européenne. Le groupe s'est employé à le faire savoir au cours d'un séminaire investisseurs qui s'est accompagné d'une bonne réaction en Bourse.
Avec l'apport du suédois Kindred - le gestionnaire du site de paris Unibet acquis en 2024 - mais aussi celui de la loterie nationale irlandaise PLI ou de Zeturf, spécialiste des paris et jeux en ligne, repris en2023, FDJ United a changé de catégorie. Par la taille, d'abord. Son chiffre d'affaires a presque doublé depuis2019 et, d'entreprise avant tout française, le groupe s'est propulsé dans le trio de tête des géants du secteur, réalisant aujourd'hui un quart de ses ventes à l'international.
Par la technologie, ensuite: l'apport de Kindred a contribué à porter l'activité online, à forte marge, à 35% des ventes, venant de 5% en2019. FDJ s'est enrichi des plateformes propriétaires du suédois, qui donnent un meilleur contrôle des coûts. Elles ont aussi apporté de nouvelles compétences en casino, sports, poker, bingo et autres paris en ligne. Or, c'est sur ces marchés que se situe une bonne partie de la croissance future. Leur rythme de progression s'annonce supérieur à 6% par an dans les années à venir et le groupe entend faire mieux grâce à des acquisitions.
Fidélisation
Cela n'empêche pas le métier historique de conserver un fort potentiel. La loterie en France et les paris sportifs en points de vente assurent 66% du chiffre d'affaires de FDJ, avec une marge d'Ebitda record de 35%. Le groupe compte ajouter 1million de clients à sa base de 8,5millions de joueurs réguliers. Le réseau de détaillants sera étendu à d'autres canaux, comme les supermarchés, tandis qu'un tiers des nouveaux venus seront recrutés par voie numérique. A la clé: 25% de joueurs identifiés d'ici à2028 et, grâce à la fidélisation, aux ventes croisées et à la multiplication des moyens d'accès au jeu, l'ambition d'augmenter de 3% le revenu moyen par utilisateur.
Pour finir, le groupe s'estime en mesure de maintenir son allure de croisière régulière, à savoir une croissance organique de l'ordre de 5% par an. Devraient s'y ajouter des acquisitions sur un marché européen encore morcelé, où les cinq premiers acteurs ne contrôlent que 20% du gâteau.
L'exercice en cours doit absorber la forte augmentation de la fiscalité sur les jeux. Stabilité attendue, donc, pour le chiffre d'affaires avec une marge d'Ebitda courant sans doute en retrait, autour de 24%, mais qui s'améliorera par la suite jusqu'à 26%. Nous jouons le dividende régulier (en progression annuelle moyenne de 32% depuis l'introduction) et le retour de la croissance à partir de 2026. Acheter, objectif 40 euros.
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