En septembre, l'inflation a dépassé 5% aux États-Unis. (© Fotolia)
Le spectre d’un scénario conjuguant ralentissement de la croissance et inflation a ressurgi sur les marchés. Tout dépendra du caractère durable ou non des problèmes d’approvisionnement affectant l’offre. Explications.
Un parfum des années 70 flotte sur les marchés.
La flambée des prix énergétiques conjuguée au ralentissement attendu de la conjoncture a remis au goût du jour le concept de stagflation, qui dépeint une situation où l’accélération des prix (inflation) est concomitante avec croissance faible et chômage élevé (stagnation)
L’inflation est bel et bien de retour. En septembre, elle a dépassé 5% aux États-Unis et 3% en zone euro. Quant à la conjoncture, elle est vouée à ralentir après une phase de rattrapage spectaculaire post-confinement. Le pic de la croissance a sans doute été atteint au printemps outre-Atlantique et à l’automne sur le Vieux continent.
La grande référence historique en matière de stagflation est la période post choc pétrolier de 1973, qui avait fait exploser le chômage et porté l’inflation à plus de 10%. La première similitude avec la période actuelle tient ainsi à la flambée de l’or noir, quoique bien plus marquée à l’époque (son cours avait triplé en trois mois !).
L'instabilité monétaire, ingrédient manquantLa deuxième similarité réside «dans la relance fiscale massive opérée par les autorités budgétaires américaines durant les années précédentes», fait remarquer Wilfrid Galland. Le stratégiste de Montpensier Finance rappelle qu’en 1968, en raison notamment des dépenses liées à la guerre du Vietnam, le déficit budgétaire
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