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EXCLUSIF-PSA-FCA-Les Peugeot et BPI veulent des assurances sur la gouvernance-sources
information fournie par Reuters 13/12/2019 à 18:59

 (Actualisé avec précisions, commentaires)
    par Gilles Guillaume et Giulio Piovaccari
    PARIS/MILAN, 13 décembre (Reuters) - La famille Peugeot et
la banque publique BPI, deux des principaux actionnaires de PSA
 PEUP.PA , ont demandé des assurances pour que le schéma de
gouvernance initial survive à Carlos Tavares si celui-ci venait
à s'en aller, ont dit à Reuters deux sources proches de PSA.
    Depuis l'officialisation de leur projet de mariage qui
donnerait naissance au quatrième groupe automobile mondial, les
deux sociétés travaillent d'arrache-pied pour signer un
protocole d'accord (MoU) d'ici à la fin de l'année.
    Les discussions vont durer tout le week-end pour tenter de
finaliser les derniers sujets en suspens et présenter le MoU au
conseil de surveillance de PSA mardi prochain. Rien n'indique
que la demande de clarification des actionnaires du groupe
français puisse être considérée comme un obstacle à la signature
d'un accord.
    "La composition finale du tour de table à Amsterdam fait un
peu débat", a dit une des sources. "La famille Peugeot et BPI,
notamment, craignent que PSA ne perde son déséquilibre favorable
si quelque chose arrive à Carlos Tavares."
    Côté FCA, une source a estimé "qu'il n'y avait aucun
problème de nature à retarder un accord entre les deux parties."
    Une source française au fait des discussions a indiqué pour
sa part "que ce n'était pas un sujet et que la gouvernance était
identique à ce qui a été annoncé et approuvé le 31 octobre".
    PSA, FCA et la banque publique BPI, qui détient 12,2% de PSA
à parité avec la famille fondatrice Peugeot et le chinois
Dongfeng  0489.HK , ont tous refusé de faire un commentaire.
    
    LE ONZIEME SIEGE DE TAVARES
    Présenté fin octobre comme une fusion entre égaux, le
rapprochement entre PSA et FCA prévoit que les deux
constructeurs se partagent la direction du futur groupe et que
leurs actionnaires détiennent respectivement 50% du capital de
la nouvelle entité.
    Mais les actionnaires de PSA disposeront d'un avantage au
conseil, avec un siège de plus que leurs homologues de FCA
revenant à Carlos Tavares, également appelé à devenir, pour une
durée initiale de cinq ans, directeur général du groupe
fusionné.
    Le communiqué initial entretient une petite ambiguïté sur le
sujet car il n'additionne pas ce siège à ceux des actionnaires
de PSA.
    Sur onze membres, cinq seront choisis par FCA - John Elkann,
président du conseil d'administration du futur groupe, sera l'un
d'eux - et cinq par PSA. Le onzième sera Carlos Tavares, actuel
président du directoire de PSA.
    La société de conseil aux actionnaires Proxinvest s'est
étonnée dans une note "que les actionnaires du constructeur
français paient une prime de contrôle implicite (...) alors
qu'il n'y aura pas vraiment contrôle de PSA sur FCA".
    L'objectif du mariage est de dégager des synergies dans les
achats, les fonctions support, les fabrications et la Recherche
& Développement (R&D) à un moment où l'industrie automobile doit
investir massivement dans l'électrification et la connectivité
des voitures, mais tout en veillant à préserver un équilibre
entre la France et l'Italie pour ne pas susciter l'ire des
syndicats et des politiques.
    Malgré les critiques et l'irruption de sujets comme la
plainte de General Motors  GM.N  contre FCA, les deux groupes
espèrent signer un accord avant Noël, sans doute d'ici à la fin
de la semaine prochaine, a-t-on précisé d'une troisième source
proche du dossier.
     GM a porté plainte aux Etats-Unis contre Fiat Chrysler pour
racket, accusant son rival de corruption lors de ses
négociations avec le syndicat UAW afin d'obtenir des avantages
indus sur les salaires et les conditions de travail.
     Le niveau de la participation du chinois Donfgeng  0489.HK 
dans le futur groupe constitue un autre point d'interrogation.
Un poids trop important au capital du constructeur
franco-italo-américain pourrait gêner le feu vert de Washington
au projet, mais cette présence reste en interne jugée précieuse
pour maintenir un accès au marché automobile géant de Chine.
 

 (Avec Gwénaëlle Barzic à Paris, édité par Simon Carraud)
 

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