Eutelsat ETL.PA grimpe vendredi à la Bourse de Paris après que le gouvernement français a annoncé qu'il allait devenir le premier actionnaire du groupe de satellites, une décision visant à aider la société à concurrencer le réseau Starlink d'Elon Musk.
A 08h30 GMT, l'action progressait de 16,9%.
Le ministère des Finances a annoncé jeudi soir que l'Etat allait souscrire à plus de la moitié d'une augmentation de capital de 1,35 milliard d'euros annoncée par la société, alors que, selon un responsable du gouvernement, la France juge essentiel de s'assurer que l'Europe conservera un accès souverain aux infrastructures spatiales sur fond de tensions géopolitiques.
"En renforçant le capital d'Eutelsat, le seul acteur européen des constellations en orbite basse, la France assure son indépendance stratégique et prépare celle de l"Europe !", a écrit vendredi le président français Emmanuel Macron sur X.
L'action Eutelsat avait déjà bondi de 14,5% jeudi après l'annonce la veille d'un accord-cadre avec le ministère français des Armées pour le projet Nexus, destiné à compléter les satellites militaires Syracuse en orbite géostationnaire par une constellation de satellites en orbite basse.
Le titre a pris 49% depuis le début de l'année.
Selon Alessandro Cuglietta, analyste chez Kepler Cheuvreux, le soutien français à l'augmentation de capital devrait donner à la société une plus grande flexibilité financière.
JP Morgan est toutefois plus mitigé et note qu'Eutelsat s'attend à ce que son niveau d'endettement soit ramené à environ trois fois les bénéfices annuels après l'augmentation de capital, contre quatre fois actuellement et cinq fois d'ici la mi-2026.
"Nous avons du mal à considérer cette émission de droits comme suffisante pour soutenir ce que nous considérons comme une stratégie LEO réellement compétitive", écrit le courtier.
Eutelsat, issu de la fusion entre l'opérateur de satellites et le réseau OneWeb, envisage de lancer la deuxième génération de satellites LEO d'ici la fin de la décennie.
Le groupe a toutefois indiqué avoir besoin de plus de trois fois le nombre de satellites initialement envisagé, ce qui nécessiterait jusqu'à 2,2 milliards d'euros de financement.
(Rédigé par Makini Brice et Anna Peverieri ; version française Diana Mandia)
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