(AOF) - Eutelsat (-8,53%, à 3,38 euros)
L'exercice 2025-2026 de l'opérateur satellitaire a débuté sur une note plus faible qu'anticipé. Sur le trimestre clos fin septembre, Eutelsat a enregistré une baisse de son chiffre d'affaires de 2,2%, à 293 millions d'euros. Il a reculé de 0,3 % en données comparables. Le chiffre d'affaires des quatre Activités opérationnelles, c'est-à-dire en excluant les autres revenus, a atteint 283 millions d'euros et est ressorti sous les attentes de 295 millions d'euros.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Premier opérateur de satellites GEO-LEO intégré, doté d’une flotte de 34 satellites géostationnaires et d’une constellation orbite basse de + 650 satellites, créé en 1977 ;
- Chiffre d’affaires de 1,23 Mds€, réparti entre la video pour 50 % dont les services au gouvernement pour 17 %, le haut débit fixe pour 20 % puis le haut débit mobile pour 13 %, et connectivité pour 50 % dont les services via GEO pour 35 % et via LEO pour 15 % ;
- Activité réalisée à 51 % en Europe, 24 % dans les Amérique et 24 % en Afrique-Moyen-Orient, zone en forte croissance ;
- Ambition : renforcement des positions dans la connectivité, pénétration des marchés de satellites en orbite basse et hybrides GEO/LEO, via la génération maximale de liquidités ;
- Capital détenu, avant l’augmentation de capital du 2 ème semestre 2025, à 24,1 % par l’indien Bharti, à 13,6 % par Bpifrance, à 10,9 % par le gouvernement britannique, à 10,4 % par Softbank, à 5,5 % par CMA-CGM, à 4,9 % par Spacetime Transformations et à 4,1 % par le Fonds stratégique de participation ;
- Changement de gouvernance depuis le 4 août : Eric Labaye préside le conseil de 10 administrateurs, Sunil Bharti Mittal étant vice-président e tJean-François Fallacher directeur général.
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires :
- fortes ambitions dans les satellites LEO, notamment pour le secteur maritime et aéronautique, avec 4 Mds€ d’investissements de 2026 à 2031 notamment dans la constellation LEO multi-orbites IRIS,
- accélération de la croissance dans les services aux gouvernements, les efforts commerciaux étant focalisés sur les marchés B2B et B2G,
- préservation de la robustesse financière par cession partielle de la partie passive des infrastructures terrestres (produit attendu début 2026) et par appel au marché,
- Stratégie environnementale aux objectifs chiffrés attendus au cours de l’exercice :
- structurée entre la gestion de la flotte spatiale dans le cadre de l’initiative Net Zero Space-éviter la congestion, supprimer tous les débris spatiaux et diminuer l'impact de fin de vie des satellites- et l'optimisation de l'impact des opérations terrestres,
- en cours d’audit avant définition des objectifs de réduction des émissions de CO2 ;
- Visibilité de l’activité avec un carnet de commandes de 3,5 Mds€, soit 2,8 fois le chiffre d’affaires annuel, issu à 57 %de la connectivité et renforcé par la signature en juillet d’un contrat de 10 Mds€ sur dix ans avec le ministère de la défense français ;
- Situation financière dégradée (autofinancement libre négatif mais disponibilités de 1,07 Md€) en voie d’assainissement par augmentation de capital de 1,5 Md€ d’ici la fin de l’année ce qui ramènerait le levier de la dette à 2,5 vs 3,92.
Défis
-Montée de la concurrence dans le non-militaire : lancements de Telesat, Amazon Kupler et, dès 2026, des satellites Netflix 3, de Telesat et Amazon Kupler ;
- Incertitudes sur le montant de l’appui financier de l’Union européenne à la constellation IRIS ;
- Réponse à l’appel au marché, scindé en 2 parties :
- augmentation de capital de 828 M€ au prix unitaire de 4 € réservée à l’Etat français (29,65 %), l’indien Bharti (17,88 %), le gouvernement britannique (10,89 %), CMA-CGM (7,46) et le Fonds stratégique de participation (4,98 %),
- augmentation de 672 M€ avec droit préférentiel de souscription à laquelle participeront les 5 grands actionnaires ;
- Après l’appel au marché, capacité à obtenir l’octroi de crédits d’exports qui financeraient 50 à 70 % des investissements et à négocier un report d’échéances de la dette ;
- Après un triplement de la perte nette à 1,1 Md€, objectifs 2025-26 confirmés : revenus stables, ’excédent brut d’exploitation en léger repli et investissements industriels vers 1-1,1 Md€ ;
- Suspension du dividende.
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