
L'indice boursier allemand DAX est représenté à la bourse de Francfort
par Diana Mandia
Les Bourses européennes ont terminé en hausse mardi, les investisseurs digérant l'abaissement de la note de crédit des États-Unis par Moody's vendredi, qui a jeté une ombre sur la situation budgétaire américaine dans une semaine cruciale pour les plans de réduction d'impôts de l'administration Trump.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,75% à 7.942,42 points. À Francfort, le Dax a pris 0,34% et à Londres, le FTSE 100 a progressé de 0,94%.
L'indice EuroStoxx 50 a quant à lui fini sur une hausse de 0,42%, le FTSEurofirst 300 a gagné 0,75% et le Stoxx 600 a avancé de 0,71%.
Les Bourses européennes ont fini sur une note positive mardi après que la dégradation de la note de crédit des États-Unis a déclenché une vente massive des bons du Trésor lundi, renforçant les craintes des investisseurs sur la situation budgétaire de la plus grande économie du monde.
La prudence reste toutefois de mise malgré l'accalmie : un vote crucial sur le plan de réduction d'impôts de Donald Trump pourrait avoir lieu cette semaine, tandis que l'ampleur des mesures à adopter continue de susciter des divergences entre les membres du Parti républicain.
Donald Trump participera au débat sur son projet de loi au Congrès plus tard mardi.
"Pour moi, il s'agit d'une histoire à long terme, pas d'une histoire d'un jour ; nous devons intégrer des primes à long terme plus élevées dans la courbe américaine", souligne Mohit Kumar, analyste chez Jefferies, faisant référence au rendement supplémentaire que les investisseurs exigent pour détenir des obligations à long terme plutôt qu'à court terme.
Les investisseurs attendent également des progrès dans le dossier commercial, une question qui plane sur la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du Groupe des Sept (G7) qui se tient cette semaine au Canada.
Isabel Schnabel, membre de la Banque centrale européenne (BCE), et Huw Pill, économiste en chef de la Banque d'Angleterre (BoE), ont tous deux mis en garde mardi contre de nouveaux obstacles aux perspectives d'inflation dans un environnement commercial tendu.
Des incertitudes demeurent sur le dossier ukrainien, l'UE et la Grande-Bretagne ayant annoncé mardi de nouvelles sanctions contre la Russie au lendemain d'un entretien entre Donald Trump et Vladimir Poutine qui n'a abouti à aucune promesse de cessez-le-feu en Ukraine.
Sur le front des indicateurs, la première estimation de la confiance des consommateurs de la zone euro a montré mardi une amélioration plus forte que prévu en mai, ce qui a renforcé le sentiment dans une journée sans beaucoup de catalyseurs.
VALEURS
Aux valeurs, Kering, qui a annoncé lundi avoir choisi le styliste italien Pierpaolo Piccioli comme directeur artistique de Balenciaga, a pris 3,9%, tandis que Vodafone, a gagné 7,2% après avoir dit prévoir un retour à la croissance en Allemagne, son principal marché, cette année.
UBS a perdu en revanche 3,2%, les traders citant un rapport de presse selon lequel la banque suisse était sur le point de perdre la première étape d'une bataille sur les propositions du gouvernement visant à l'obliger à détenir plus de fonds propres.
L'action du constructeur naval italien Fincantieri a pris 11,9% après avoir a déclaré s'attendre à ce que le chiffre d'affaires de ses activités sous-marines atteigne 820 millions d'euros en 2027.
Besi a cédé 2,1% après que Degroof Petercam a abaissé sa recommandation sur le titre.
A WALL STREET
A l'heure de la clôture en Europe, Wall Street est dans le rouge, les investisseurs attendant les commentaires de plusieurs responsables de la Réserve fédérale (Fed) plus tard dans la journée.
Le Dow Jones perd 0,21%, le Standard & Poor's 500 0,35% et le Nasdaq Composite 0,44%.
Tesla prend 1,7% après avoir progressé de plus de 3% plus tôt en séance, son patron Elon Musk ayant déclaré mardi qu'il était toujours déterminé à demeurer directeur général dans cinq ans.
CHANGES
Le dollar américain, qui a subi lundi une forte baisse à la suite de la dégradation de la note souveraine américaine, perd encore 0,15% mardi face à un panier de devises de référence, plombé par les craintes sur l'économie américaine.
L'euro grappille à son tour de 0,1% à 1,1253 dollar.
TAUX
Les rendements des obligations ont légèrement augmenté mardi dans la zone euro, dans le sillage des bons du Trésor américain, les investisseurs craignant que le projet de loi visant à réduire les impôts n'aggrave le déficit budgétaire des États-Unis plus rapidement que prévu.
Le rendement du Bund allemand à dix ans a pris 2,4 points de base à 2,6010%. Le deux ans a progressé de 0,7 point de base à 1,8440%.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans prend 1,4 point de base à 4,4909%. Le deux ans recule pour sa part de 1,3 point de base à 3,9705%.
PÉTROLE
Les prix du pétrole reculent mardi, les investisseurs évaluant l'impact des négociations américano-iraniennes sur le programme nucléaire de Téhéran, des éventuels pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine et les perspectives macroéconomiques prudentes de la Chine.
Le Brent recule de 0,92% à 64,94 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,69% à 62,26 dollars.
(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Augustin Turpin)
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