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Europe/PMI-L'activité du secteur privé s'est effondrée en mars avec le coronavirus
information fournie par Reuters 03/04/2020 à 11:04

PARIS, 3 avril (Reuters) - Principaux résultats définitifs des enquêtes Markit auprès des directeurs d'achat du secteur des services en Europe:

* ZONE EURO - L'ACTIVITÉ DU SECTEUR PRIVÉE S'EST EFFONDRÉE EN MARS

LONDRES - L'activité économique de la zone euro s'est effondrée en mars face aux mesures prises pour contenir la pandémie de coronavirus qui ont conduit les gouvernements de toute la région à fermer de vastes pans de leurs économies.

L'indice composite PMI auprès des directeurs d'achat calculé par IHS Markit a chuté à un niveau record de 29,7 en mars selon sa version définitive, contre 51,6 en février et 31,4 annoncé en estimation flash.

Cela constitue de loin la plus forte baisse sur un mois depuis le début de l'enquête en juillet 1998.

"Les données indiquent que l'économie de la zone euro se contracte déjà à un taux annualisé proche de 10%, et que le pire est inévitablement à venir dans un avenir proche", a déclaré Chris Williamson, économiste chez IHS Markit.

À l'instar du secteur manufacturier, l'activité dans le secteur des services est quasiment à l'arrêt. L'indice PMI a chuté à 26,4 en mars, contre 52,6 en février et une estimation flash de 28,4.

"Le secteur des services subit actuellement les conséquences particulièrement graves de l'épidémie de COVID-19, les voyages, le tourisme, les restaurants et autres activités de loisirs étant tous durement touchés par les mesures de confinement du virus", a relevé Chris Williamson.

* ALLEMAGNE - LE PMI DES SERVICES SIGNALE UNE HAUSSE DU CHÔMAGE EN 2020, UNE PREMIÈRE DEPUIS 2009

BERLIN - Les entreprises du secteur des services en Allemagne ont réduit leurs effectifs au rythme le plus rapide observé depuis près de 23 ans, donnant un aperçu de l'impact de la crise du coronavirus sur le marché du travail allemand.

L'indice PMI IHS Markit des services est ressorti dans sa version définitive à 31,7, contre 52,5 en février et une estimation flash à 34,5 et bien en dessous du seuil de 50 qui sépare une croissance d'une contraction de l'activité.

"Les dommages causés à l'économie ont été brusques et étendus, les secteurs particulièrement touchés par l'éloignement social et d'autres mesures de confinement, tels que les hôtels et les restaurants, se trouvant dans une impasse totale", a commenté Phil Smith, économiste principal chez IHS Markit.

L'indice composite définitif, qui suit les secteurs manufacturier et des services, est tombé à 35,0 en mars contre 50,7 en février et une estimation flash à 37,2.

"L'ampleur des pertes d'emplois mises en évidence par les données de l'enquête signifie que nous pouvons nous attendre à voir la première augmentation perceptible du taux de chômage en Allemagne depuis la crise financière mondiale", a indiqué Phil Smith.

"On peut toutefois espérer que le recours intensif au programme de chômage partiel du gouvernement permettra de sauver certains emplois qui auraient autrement été perdus et de soutenir l'activité pendant la récession".

* FRANCE - CONTRACTION HISTORIQUE POUR LES SERVICES EN MARS

PARIS - Le secteur des services en France a connu en mars sa contraction la plus forte jamais enregistrée sous les effets des mesures de confinement destinées à enrayer la propagation du coronavirus, montre l'enquête mensuelle réalisée par IHS Markit.

L'indice compilé par IHS Markit auprès des directeurs d'achat (PMI) est tombé à 27,4 en mars contre une première estimation à 29,0 et après 52,5 en février.

Cet indice est tombé ainsi à son plus bas niveau depuis qu'il a commencé à être mesuré, en 1998, s'enfonçant très profondément sous le seuil de 50, soit en territoire de contraction.

L'indice composite, qui combine l'activité des services et celle du secteur manufacturier, a chuté à 28,9 en mars contre une première estimation à 30,2 et après 52,0 en février.

"Les indices PMI de mars peignent un tableau très sombre du secteur français des services, la production est les commandes chutant à un rythme record en raison des mesures de confinement lies au coronavirus", commente Eliot Kerr, économiste d'IHS Markit.

* ROYAUME-UNI - L'ACTIVITÉ DU SECTEUR DES SERVICES A UN PLUS BAS RECORD

LONDRES - Le secteur des services britannique a connu en mars son repli le plus marqué jamais enregistré, la pandémie de coronavirus ayant porté un coup d'arrêt à l'économie.

L'indice PMI des services a chuté à 34,5 en mars, son plus bas niveau depuis le lancement de l'enquête en 1996, contre 53,2 en février et 35,7 en première estimation.

Le PMI composite, qui regroupe les services et l'industrie manufacturière, est tombé pour sa part à 36,0 après 53,0 en février.

Les données de l'enquête ont été recueillies du 12 au 27 mars, soit après la mise en place de mesures de confinement pour enrayer la propagation du coronavirus. Le gouvernement de Boris Johnson a proposé de prendre en charge 80% des salaires des employés en chômage partiel.

"La baisse de l'emploi dans le secteur des services, au rythme le plus rapide depuis dix ans, reflète des départs contraints et des non-remplacements alors que les embauches sont au point mort", a déclaré Tim Moore, économiste chez IHS Markit.

* ITALIE - CONTRACTION RECORD POUR LES SERVICES EN MARS

ROME - Le secteur des services en Italie a connu lui aussi en mars une contraction d'une ampleur inédite sous les effets des mesures de confinement destinées à enrayer la propagation du coronavirus, montre l'enquête mensuelle réalisée par IHS Markit.

L'indice compilé par IHS Markit auprès des directeurs d'achat (PMI) a chuté à 17,4 le mois dernier contre 52,1 en février, tombant ainsi à son plus bas niveau depuis qu'il a commencé à être mesuré, en 1998, et s'enfonçant très profondément sous le seuil de 50, soit en territoire de contraction.

L'indice composite, qui combine l'activité des services et celle du secteur manufacturier, a chuté pour sa part à 20,2, également un plus bas depuis que cette enquête existe, contre 50,7 en février.

La troisième économie de la zone euro se dirige ainsi tout droit vers une récession avec laquelle elle flirtait déjà avant le choc du coronavirus.

(Bureaux européens de Reuters)

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