(AOF) - Eurofins Scientific (+4% à 45,99 euros) caracole en tête du CAC 40 ce mardi après avoir perdu plus de 16% hier après l'attaque du fonds Muddy Waters sur sa transparence et la régularité de ses comptes. Après un premier examen des affirmations du fonds, le groupe de services bioanalytiques estime dans un communiqué publié ce matin que " l'ensemble des allégations et des insinuations qu'elles contiennent sont inexactes, non pertinentes, partiales et/ou trompeuses ".
Selon Muddy Waters " les états financiers d'Eurofins pourraient contenir des surestimations significatives des bénéfices, des soldes de trésorerie et d'autres valeurs d'actifs ".
"La plupart des allégations erronées et trompeuses de MW ont déjà été abordées en détail par Eurofins dans de multiples communications à la suite de précédents rapports dénigrants sur les vendeurs à découvert " a souligné le groupe, qui a déjà subi en juin 2019 les assauts du hedge fund ShadowFall Fund.
Eurofins accuse notamment le fonds de construire l'histoire d'une " potentielle double comptabilisation de la trésorerie au niveau du groupe ", alors que " toutes les transactions intersociétés sont éliminées dans les états financiers consolidés et que les montants de trésorerie sont systématiquement audités aux niveaux local et consolidé sur la base des confirmations bancaires et d'autres contrôles avec toute la communication requise entre les équipes comptables et les auditeurs ".
Si MW relève que " les ratios de revenus par employé et de coût par employé sont plus élevés que ceux de certaines entreprises actives dans le secteur des TIC ", et juge qu'ils seraient " trop beaux pour être vrais ", alors qu'Eurofins invoque " des effets évidents de mix géographiques, de types de services et de secteurs desservis ".
Eurofins Scientific annonce qu'il " fournira en temps voulu des réfutations détaillées et des faits concernant la longue liste d'allégations insidieuses contenues dans le rapport ".
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L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques
La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.
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