États-Unis: Les créations d'emplois bien inférieures aux attentes en avril

information fournie par Reuters •07/05/2021 à 15:37

ÉTATS-UNIS: LES CRÉATIONS D'EMPLOIS BIEN INFÉRIEURES AUX ATTENTES EN AVRIL

WASHINGTON (Reuters) - Le rebond des créations d'emplois a subi un violent et inattendu coup de frein en avril, probablement en raison d'un pénurie de main-d'oeuvre, malgré le redémarrage de l'activité économique avec l'amélioration du contexte sanitaire et un soutien budgétaire massif, montrent vendredi les statistiques officielles.

Le département du Travail a recensé 266.000 créations de postes non-agricoles le mois dernier alors que les économistes interrogés par Reuters en prévoyaient en moyenne 978.000.

Celles du mois de mars ont été révisées à la baisse à 770.000 après une estimation initiale de 916.000.

Le rapport sur l'emploi montre une chute des emplois temporaires ainsi qu'une baisse de l'emploi dans l'industrie manufacturière et la distribution, ce qui pourrait renforcer les critiques à l'égard des importantes allocations chômage du gouvernement.

Celles-ci ont été prolongées dans le cadre du plan de soutien de 1.900 milliards de dollars adopté en mars par le Congrès pour faire face aux conséquences de la pandémie.

Le taux de chômage, calculé sur la base d'une enquête distincte de celle sur les créations d'emplois, a augmenté à 6,1% alors que le consensus Reuters le donnait en baisse à 5,8% après 6,0% le mois précédent.

Mais cet indicateur n'est pas considéré, aux Etats-Unis, comme une mesure fidèle de l'évolution du marché du travail car il est biaisé par le fait qu'une partie des personnes interrogées pour le calculer se classent à tort comme "employés mais absents de leur travail", ce qui aboutit à le sous-évaluer.

Ces chiffres ne devraient vraisemblablement pas altérer les attentes d'une forte croissance de l'économie américaine cette année.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans a chuté après la publication de cette statistique, tombant jusqu'à 1,4690%, au plus bas depuis début mars, avant de revenir vers 1,547%.

Le dollar reculait face à un panier de devises de référence.

En Bourse, le contrat à terme sur le Nasdaq, à forte composante technologique et très sensible aux taux, augmentait ses gains pour prendre 1% tandis que celui sur le Dow Jones passait dans le rouge.

(Lucia Mutikani, version française Laetitia Volga, édité par Patrick Vignal)