(AOF) - Sitfel a abaissé sa recommandation sur le titre EssilorLuxottica d'Acheter à Conserver, rehaussant son objectif de cours de 201 à 203 euros. Le potentiel de hausse de l'action de 8% est trop faible pour justifier une recommandation positive.
"Les résultats de 2023 ont démontré la capacité de résistance des activités d'EssilorLuxottica. Au début de l'année 2023, les inquiétudes des investisseurs concernant la dynamique américaine ne se sont pas concrétisées. L'activité dans cette région s'est accélérée au quatrième trimestre (+6%) par rapport au troisième trimestre (+2%) pour afficher une croissance organique de 4% pour l'exercice 2023", explique le broker.
En outre, Stifel estime que les clients professionnels américains sont plus fidèles aujourd'hui que par le passé, après qu'EssilorLuxottica a considérablement élargi son offre de services. Même les enseignes d'optique en propre ont réalisé de solides performances".
Le broker anticipe une marge EBIT pour le lunettier de 18% en 2026, soit 50 points de base de moins que la limite inférieure de la guidance pour 2026, corrigé des effets de change. Les taux de change ont eu un effet négatif de 30 points de base en 2022-23, et Stifel anticipe un autre effet négatif de 20 points de base en 2024. Les prévisions initiales de marge de 19-20% passent désormais à 18,5-19,5% après ajustement pour tenir compte du taux de change.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Numéro 1 mondial de l’ophtalmie et de l’optique, né en 2018 du rapprochement entre Essilor et Luxottica ;
-Chiffre d'affaires de 24,5Mds€ réalisé à 52% dans les ventes directes au consommateur (lunettes de soleil et distribution via GrandVision) et 48% dans les solutions pour professionnels (verres de vue essentiellement);
- Présence forte en Amérique, pour 47% des ventes, en Europe-Afrique-Moyen-Orient pour 36%, en Asie-Pacifique pour 11% puis en Amérique latine ;
-Modèle d'affaires fondé sur l'innovation, l'intégration des process de production, de logistique et de distribution au niveau mondial et le recours au big data pour les prises de décision ;
- Capital contrôlé à 32,1 % par la famille del Vecchio, par les salariés (4,4 %) et marqué par la présence (1,02 %) de BPI France, Francisco Milleri étant président-directeur général et Paul du Saillant directeur général délégué ;
- Bilan sain avec un endettement net de 10,4 Mds€, face à 3,7 Mds€ de liquidités et + 35 Mds€ de capitaux propres.
Enjeux
- Stratégie 2022-2026 visant une croissance annuelle de 5 % du chiffre d’affaires et d’une marge opérationnelle de 19 à 20 % ;
- Stratégie d'innovation visant à l'éradication de la mauvaise vision d'ici 2050 : articulée de 4 initiatives : améliorer la vision, augmenter la précision des examens de vue, exprimer un style et créer des lunettes connectées / développer le portefeuille de 2 350 familles de brevets provenant des 8 centres de R&D et du nouveau laboratoire en partenariat avec le polytechnico de Milan ;
- Stratégie environnementale « Eyes on the planet » visant la neutralité carbone en 2025, après l’Europe en 2023, avec 2 priorités stratégiques : carbone : autoproduction d'énergie, compensation par reforestation et recours aux renouvelables,
circularité et intégration de l’éco-conception dans tous les développements de produits y compris via l'acquisition de Fedon ;
- Actifs reconnus - lunettes Ray-Ban et Oakley, verres Varilux, Transitions - et montée en puissance des verres Stellest;
- Maintien des investissements dans les réseaux de distribution : après GrandVision et Vitasi, laboratoires américain Walman et, en société commune avec CoopersCies, SightGlass Vision.
Défis
- Résultats de la lutte contre la progression de la myopie des enfants avec les verres Stellest, désormais vendus en France et Italie, avec les verres de SightGlassVision, avec les lentilles de contact MiSightTM, validées par les autorités sanitaires en Chine et aux Etats-Unis ;
- Reprise de la croissance de l’e-commerce (7 % des ventes) ;
- Dividende de 3,23€ en hausse de 29%, payable en action ou numéraire et poursuite du programme de rachat de 2M€ d'actions.
En savoir plus sur le secteur Biens de consommation
En France, l'aide financière visant à inciter les consommateurs à réparer plutôt qu'à jeter les objets porte désormais aussi sur les vêtements et chaussures.
Le principe reste le même pour les vêtements et chaussures que pour la sélection de produits électroniques : le consommateur doit se rendre chez un réparateur agréé pour bénéficier d'une aide qui ne peut dépasser 60% du coût de la réparation. L'organisme agréé, " Refashion ", vise à augmenter de 35% le nombre de réparations d'ici à 2028. Le Fonds réparation, alimenté par les " éco-contributions " des marques, finance l'opération. Néanmoins la question est de savoir si ce bonus devra affronter les mêmes difficultés que celui pour l'électroménager, qui n'a pas rencontré le succès escompté, notamment du fait de procédures de labellisation complexes.
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