
Un salarié d'Eramet Grande Cote (EGC) à Lompoul, au Sénégal. ( AFP / PATRICK MEINHARDT )
L'assemblée générale des actionnaires d' Eramet a approuvé lundi la séparation de la gouvernance du groupe minier français, avec l'arrivée du brésilien Paulo Castellari à la direction générale, aux côtés de Christel Bories, qui reste présidente du conseil d'administration.
Paulo Castellari, dont la nomination avait été annoncée par le groupe en février au terme d'une recherche de plusieurs mois, "est un dirigeant expérimenté et très international avec une forte compétence minière et nous partageons les mêmes valeurs concernant la mine responsable", a déclaré Mme Bories devant les actionnaires.
La dirigeante met ainsi fin à une période de huit ans au cours de laquelle elle a réorienté complètement le groupe vers les minerais et métaux de la transition énergétique (lithium, nickel), de l'industrie en général (manganèse..) en sortant de la métallurgie de transformation.
"Sur la période, nous avons doublé les actifs existants. Nous avons doublé la taille de la mine de manganèse au Gabon, qui fait qu'aujourd'hui et depuis deux ou trois ans, c'est la plus grosse mine de manganèse au monde avec 15% de la production mondiale de manganèse. Nous avons également racheté en 2018 les 50% que nous n'avions pas dans notre mine au Sénégal de sable minéralisé (..) Et nous avons mis en exploitation deux gisements majeurs", de nickel à Weda bay en Indonésie, et de lithium à Centario en Argentine, "l'un des plus gros gisements au monde de lithium", a-t-elle rappelé.
"L'objectif maintenant, c'est de délivrer le plein potentiel de ce nouveau portefeuille d'Eramet", a ajouté Mme Bories, qui a transmis la direction générale du groupe "avec le sentiment du devoir accompli" à un "dirigeant expérimenté et très international avec une forte compétence minière".
"Brésilien, issu d'une famille italienne, j'ai travaillé 32 ans dans le secteur minier sur presque tous les continents, dans les grands groupes et dans les sociétés plus petites": Paulo Castellari s'est présenté en s'exprimant en français devant les actionnaires.
"J'ai occupé des postes sur toute la chaîne des valeurs minières, de la stratégie à la production, en passant par la finance et le marketing" a-t-il dit, estimant que son parcours l'avait "préparé" à cette nouvelle fonction, "un accomplissement et un grand honneur".
Il devait être formellement nommé par le conseil d'administration du groupe qui se réunit lundi après-midi.
Le salaire fixe du nouveau directeur général, approuvé par les actionnaires, sera de 800.000 euros par an, soit le montant que touchait Mme Bories, qui voit, elle, sa rémunération fixe tomber à 350.000 euros, en tant que présidente.
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