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Eramet et Suez vont implanter une usine de recyclage de batteries de véhicules électriques
information fournie par AOF 22/09/2023 à 08:39

(AOF) - Eramet, leader minier et métallurgique européen, et Suez , leader des solutions circulaires dans l'eau et les déchets annoncent le choix de Dunkerque pour installer leur futur complexe industriel de recyclage des batteries de véhicules électriques lithium-ion. Ce projet permettra de valoriser en boucle fermée, les métaux stratégiques composants les batteries et contribuera à la sécurisation des approvisionnements en métaux nécessaires à la transition énergétique en Europe. Le projet comporte une usine amont de démantèlement et une usine aval d'extraction de métaux.

La décision finale d'investissement du projet devrait intervenir d'ici la fin 2023 pour l'usine amont, pour un démarrage du site en 2025, et d'ici fin 2024 pour l'usine aval, pour un démarrage en 2027.

Eramet et Suez ont choisi le Grand Port Maritime de Dunkerque (59) comme lieu d'implantation de leur projet commun ReLieVe. Ce choix constitue une étape importante dans le développement du procédé innovant de recyclage des batteries initié par les deux partenaires en 2019.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Producteur, créé en 1880, de minerais et métaux d'alliages, puissant dans le minerai de manganèse et le ferronickel (1er mondial), dans le zircon et les matières titanifères (4ème mondial) ;

- Chiffre d’affaires de 5 Mds€, recentré sur pour les mines et métaux -manganèse pour 63 % des ventes, nickel pour 28 %, les sables minéraux pour 9 %, le lithium étant en développement ;

- Ventes réalisées en Asie pour 46 % (dont 21 % en Chine), en Europe pour 30 % (dont 6 % pour la France), en Amérique du Sud pour 13 % et en Amérique du nord pour 6 % ;

- Modèle d'affaires :fondé sur la valorisation des métaux et minéraux essentiels au développement économique (manganèse, nickel, sables minéralisés) et à la transition énergétique (lithuium, sels de nickel/cobalt, recyclage des batteries) ;

- Capital contrôlé de concert à 62,51 % par l’Agence des participations de l’Etat français (25,57%), par la STCPI (4 %, Société Territoriale Calédonienne de Participation Industrielle, détenue par les provinces néo-calédoniennes) et par le BRGM (1,24%), Cristel Bories étant PDG du conseil de 18 administrateurs ;

- Bilan assaini avec un effet de levier de la dette de 4 et 1,3 Md€ de capitaux propres.

Enjeux

- Stratégie de transformation managériale et numérique en 3 points :

- repositionner les actifs les moins performants,

- croître dans les métiers attractifs -minerais de manganèse et sables minéralisés,

- élargir le portefeuille dans les métaux pour la transformation énergétique -sels de nickel et de cobalt et recyclage des piles ion-lithium;

- Stratégie d'innovation portée par le centre IDEAS à Trappes, doté de 35 M€ :

- déployée en interne via la Data Factory : mines et industrie 4.0 (pilotage par data, production additive, robotisation, IoT, intelligence artificielle...) et dématérialisation des flux de ventes... ,

- renforcée par les partenariats scientifiques et les projets européens ;

- Stratégie environnementale de contribution à la neutralité carbone en 2050 :

- réduction de 40 % des émissions de CO2 en 2035 notamment dans la décarbonation de la production métallurgique et la réhabilitation des sites miniers ( gestion des résidus),

- économie circulaire et protection des ressources en eau et de la qualité de l’air,

- montée à 40 % en 2030, vs 2019, des emprunts liés au développement durable ;

- Portefeuille de ressources de classe mondiale : manganèse (Moanda au Gabon), nickel (Nouvelle-Calédonie et Weda Bay en Indonésie), sables minéralisés (Sénégal) et carbonate de lithium (Argentine) ;

- Résultat des travaux d’exploration des réserves de rutile (métal utilisé dans la production de titane) au Cameroun et recherches en cours dans le sous-sol français de métropole ;

- Projets de nickel-cobalt pour batteries, notamment à Weda Bay, et de recyclage de batteries, en France.

Défis

- Sensibilité aux risques géopolitique en Nouvelle Calédonie au Gabon et au Sénégal ;

- Inflation persistante des prix de l’énergie, du fret, du coke et des entrants et recul en début d’année des prix de vente dans le manganèse et le nickel ;

- Résultat des travaux d’exploration des réserves de rutile au Cameroun (métal utile à la production de titane) et exécution des projets industriels pour la transition énergétique (nickel & cobalt à Sonic Bay , lithium à Centerario et en Alsace, recyclage de batteries en France…) ;

- Poursuite du désendettement, avec un effet de levier visé à moins de 1 et maintien du niveau annuel de liquidités à 300 M€ ;

- Anticipations 2023 révisées en baisse d’une :

- volumes : 7 Mt de manganèse au Gabon, 39 Mth de minerai de nickel en Indonésie,

- résultat d’exploitation autour de 1,1 Md, en repli de + 40 % ;

- Dividende 2022 en hausse de 40 % à 3,5 €.

Une transition écologique qui porte les prix des métaux

La transition écologique tire la demande et suscite la hausse des prix. Ainsi les prix du lithium ont bondi de 100 % l'an dernier, soutenus par les ventes de voitures électriques. Les besoins de métaux tels que l'aluminium, le cuivre, le graphite, ou le nickel devraient s'envoler d'ici à 2050. La guerre en Ukraine a renforcé la progression des prix car la Russie est un producteur important de matières premières minérales, en particulier d'aluminium, de palladium, de nickel et de titane. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a récemment alerté sur le risque de pénurie de plusieurs métaux nécessaires à la transition énergétique. L'Europe s'est mobilisée sur les métaux stratégiques avec l'objectif de renforcer sa souveraineté.

Valeurs associées

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