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Entre hausse des taux et peur d’une récession, les marchés dépriment
information fournie par Boursorama 21/12/2018 à 16:28

Entre hausse des taux et craintes d'une récession, les investisseurs voient le verre à moitié vide

Entre hausse des taux et craintes d'une récession, les investisseurs voient le verre à moitié vide

Craintes d'un ralentissement économique mondial, guerre commerciale, Brexit, hausse des taux … La nervosité a encore grimpé d'un cran cette semaine, alimentée par l'accumulation des risques économiques et géopolitiques.   Résultat, les marchés terminent la semaine dans le rouge vif. Au Japon, le Nikkei accuse un repli de 5,6% sur la semaine, sa plus mauvaise performance hebdomadaire depuis la fin octobre. Même morosité outre-Atlantique, avec un S&P 500 qui abandonne 6,9% sur 5 jours et retrouve ses plus bas de 15 mois. A Paris, l'indice phare perd plus de 10% depuis le 1 er janvier.

C'est la banque centrale américaine qui a mis le feu aux poudres.  Les marchés n'ont pas du tout apprécié que la Fed poursuive ses hausses de taux en dépit des inquiétudes sur la croissance et la volatilité des marchés financiers.

Ce qui s'est passé

Comme prévu, la Fed a donc monté ses taux directeurs de 25 pdb mercredi soir, ce qui ramène la fourchette des taux comprise entre 2,25% et 2,5%. Ce qui n'était pas anticipé en revanche, c'est le changement des scénarios de hausse des taux de la Fed : le scénario médian de trois hausses de taux en 2019 est passé à deux, et reste à une seule hausse pour 2020.  Ainsi « la moyenne des attentes de Fed Funds en 2019 est passée de 3,02% à 2,85% (17 pdb d'ajustement) et de 3,28% à 3,07% en 2020 (22 points d'ajustement) » relève Hervé Goulletquer, La Banque Postale Asset management.

Entre hausse des taux et peur d'une récession, les marchés broient du noir

Les anticipations du marché, elles, sont beaucoup plus conservatrices : «Les attentes de hausses se sont énormément ajustées depuis le pic de début novembre», constate LPBAM. «Le marché attend juste une hausse en 2019 et attend des baisses de taux en 2020. Une inversion de courbe qui montre que le marché attend une récession en 2020, ou tout au moins un ralentissement prononcé», poursuit la société de gestion.

Les valorisations des marchés intègrent une récession

Pour OFI AM, «les valorisations actuelles des marchés actions semblent indiquer l'arrivée d'une récession au cours des prochains trimestres. Certes, une correction boursière n'était en rien injustifiée. Le cycle économique américain arrive au terme d'une période de croissance exceptionnelle, amplifiée par la réforme fiscale mise en place par l'administration Trump et dont les effets s'atténuent peu à peu. Mais la conjonction de facteurs de risque a renforcé subitement les inquiétudes des opérateurs de marché. Pour autant, l'arrivée d'une récession aux Etats-Unis et en Europe nous apparaît comme un scénario peu probable au regard des indicateurs macroéconomiques disponibles», explique Eric Turjeman, directeur des gestions actions et convertibles.

Excès de défiance ?

Ainsi pour nombre d'observateurs, les facteurs de risques ne manquent pas certes, mais ne justifient pas pour autant cet excès de défiance. AXA IM et Groupama AM considèrent ainsi que les marchés ont surréagi au risque de retournement du cycle.

Idem pour Eric Turjeman qui observe le repli violent des Bourses avec circonspection, ce qui, précise-t-il, «nous incite à prévoir une année 2019 positive sur les marchés actions».

Selon le gérant, «la correction des indices ne reflète que très partiellement la réaction globale des marchés. Une analyse plus fine de la baisse fait, en effet, ressortir une dichotomie impressionnante entre les valeurs cycliques (constructeurs et équipementiers automobiles, financières etc.) qui ont décroché de façon spectaculaire et les valeurs plus défensives (agroalimentaire, pharmacie, cosmétiques etc.) qui ont beaucoup mieux résisté, voire monté depuis le début de l'année. Fortement pénalisées, certaines valeurs cycliques redeviennent de réelles opportunités d'investissement».

Mais pour l'instant les investisseurs s'abstiennent de redevenir acheteur des marchés actions. L'aversion au risque continue de dominer la tendance. Autre caillou dans leur chaussure: faute d'accord sur le financement de l'Etat fédéral, la menace d'un "shutdown" refait surface aux Etats-Unis avec le risque d'une fermeture des administrations américaines dès vendredi 21 décembre. De quoi plomber un peu plus l'évolution des grands indices…

FL (redaction@boursorama.fr)

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