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ENQUÊTE-La part des actions US au plus haut depuis 3 ans et demi
information fournie par Reuters28/09/2018 à 17:51

    * Les actions US à 42,7%, pic depuis mai 2015
    * Les actions GB à 8,4%, plancher depuis décembre 2017
    * Résultats détaillés de l'enquête: https://emea1.apps.cp.thomsonreuters.com/Apps/asset-allocation-polls

    par Claire Milhench
    LONDRES, 28 septembre (Reuters) - Les investisseurs ont
porté en septembre leurs avoirs en actions américaines à leur
niveau le plus élevé depuis mai 2015, tout en réduisant leur
exposition aux marchés émergents qui ont encore eu un mois
difficile.
    L'enquête Reuters mensuelle sur les compositions des
portefeuilles de 54 gérants de fortune et directeurs
d'investissement en Europe, aux Etats-Unis, au Japon, en
Grande-Bretagne a été réalisée du 17 au 28 septembre, période
pendant laquelle les indices S&P-500  .SPX  et Dow Jones  .DJI 
ont inscrit des records.
    Les gérants ont augmenté de deux points à 42,7% leurs
exposition aux actions américaines, tandis que la part globale
des actions dans leurs portefeuilles a elle été ramenée à 48%.
    Cédric Baron (Generali Investments) reste surpondéré sur les
actions américaines en raison d'une solide croissance économique
- le PIB a augmenté de 4% au deuxième trimestre -, de la
croissance des bénéfices des entreprises, d'indicateurs du
sentiment à des niveaux élevés et de financements accommodants.
    Les investisseurs n'ont pas été perturbés outre mesure par
l'enquête du procureur Robert Mueller sur les ingérences russes
dans l'élection présidentielle de 2016, une pierre dans le
jardin du Donald Trump. 
    Le président américain a dit fin août qu'il y aurait un
krach boursier s'il faisait l'objet d'une procédure de
destitution mais plusieurs investisseurs jugent la probabilité
d'une telle procédure très faible et même dans ce cas, 88%
d'entre eux, qui ont répondu à une question à ce sujet, ne
croient pas que la Bourse chuterait.
    "Evidemment, ouvrir une procédure de destitution pourrait
générer plus de volatilité et une correction boursière au
départ", dit Frank Haertel (Bank J Safra Sarasin). "Toutefois,
un nouveau président pourrait également créer un potentiel
haussier substantiel".
    Les investisseurs ont augmenté de 1,5 point à 19,5% leur
exposition aux actions européennes, un plus haut de quatre mois.
    Pascal Blanque (Amundi) dit que le segment n'est pas autant
en faveur que son équivalent américain mais qu'il est devenu
plus attrayant en raison de valorisations devenues moins chères.
    L'indice boursier européen Stoxx 600  .STOXX  est bien parti
pour terminer le trimestre en hausse de 1,4% environ, à comparer
à des gains de plus de 7% pour le S&P-500 et de près de 9% pour
le Dow Jones.
    
    TURBULENCES POUR LES ÉMERGENTS
    A l'inverse, la prudence prévaut pour les marchés émergents,
leur pondération a été réduite d'un demi-point à 10,5% en
septembre, et celle de leur dette a été ramenée de 10,2% en août
à 9,4%.
    Le segment a connu encore un mois agité et leur indice
boursier  .MSCIEF  a touché un plus bas de 15 mois, tandis que
des monnaies telles que les roupies indienne  INR=  et
indonésienne  IDR=  ont touché des planchers inédits depuis des
années.
    Si on calcule depuis le début de l'année, la pondération des
actions émergentes a fléchi à 9,4%, tandis que la livre turque
 TRY=  a chuté de 37% face au dollar et le peso argentin  ARS= 
de plus de 50%.
    Cinquante-neuf pour cent des participants qui ont répondu à
une question à ce sujet estiment que les marchés émergents n'en
sont qu'à mi-chemin de leur mauvaise passe, 32% pensant à
l'inverse qu'elle est près de finir.
    Christopher Peel (Tavistock Wealth) pense que ce coup de
bambou est excessif et que la propagation observée à partir des
problèmes spécifiques du Brésil, de la Russie, de l'Argentine,
de la Turquie et de l'Afrique du Sud est injustifiée.
    "Si l'on examine pays par pays, les PER sont attrayants si
l'on compare aux valorisations des marchés développés",
argue-t-il.
    Salman Baig (Unigestion) est plus circonspect: même si le
pricing reflète pour l'essentiel les risques propres à chaque
pays, aucun de ces risques, sans compter d'autres que sont le
ralentissement de la Chine et des taux américains qui montent,
n'est pleinement absorbé.
    Les investisseurs ont enfin réduit leur exposition aux
actions britanniques à 8,4%, la plus faible depuis décembre
2017, avec un indice FTSE-100  .FTSE  en baisse de 1,3% sur le
troisième trimestre.
    La livre  GBP=D3  a chuté le 21 septembre lorsque la
Première ministre britannique Theresa May a dit que les
négociations du Brexit avec Bruxelles étaient dans l'impasse.
    Soixante pour cent des participants qui ont répondu à une
question sur le Brexit, ont dit ne pas croire que Londres et
Bruxelles puissent conclure un accord commercial post-Brexit
d'ici novembre.
    "Theresa May fait face à une forte opposition interne de la
part de bon nombre de parlementaires conservateurs; cela réduit
sa marge de manoeuvre et nous percevons un risque sérieux
d'élections anticipées au Royaume-Uni", observe Nuno Teixeira
(Natixis Investment Managers International).

 (Avec Massimo Gaia et Hari Kishan, Wilfrid Exbrayat pour le
service français, édité par Benoît Van Overstraeten)
 

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