(AOF) - Engie franchit des étapes majeures pour la sécurité d’approvisionnement électrique en Belgique, marché historique pour le groupe, en mettant en service et en développant des infrastructures stratégiques qui renforcent la résilience du réseau et favorisent l’intégration des énergies renouvelables 24h/24. L'énergéticien a récemment annoncé que la nouvelle centrale à cycle combiné gaz-vapeur de Flémalle (875 MW) était désormais disponible pour le réseau.
Ce succès s'ajoute à la mise en service anticipée du système de stockage par batteries de Vilvorde (200 MW / 800 MWh), à l'attribution d'un nouveau projet batteries à Drogenbos (80 MW / 320 MWh) et aux travaux de modernisation de la centrale de pompage-turbinage de Coo.
En outre, au-delà de la Belgique, Engie accélère son développement des actifs flexibles en Europe. Fort de 531 MW de capacité BESS en opération et en construction en Europe à fin juin 2025, le groupe a depuis annoncé la construction de deux projets de batteries en Roumanie (85 MW /170 MWh) et l'acquisition en Italie de trois projets d'une capacité totale de 250 MW / 1 GWh. Ces initiatives s'inscrivent dans l'objectif global d'Engie d'atteindre 95 GW de capacités renouvelables et de stockage d'ici 2030.
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Points clés
- Groupe né en 2008 de la fusion GDF-Suez, leader mondial de la transition énergétique, premier producteur mondial d'électricité non nucléaire, premier fournisseur de services d’efficacité énergétique, deuxième fournisseur de services à l’environnement ;
- Activité de 73,8 Mds€ répartie entre la France pour 44%, les autres pays européens (38% dont 10% pour la Belgique) puis les Amériques (12,5%);
- Modèle d’affaires alliant « la molécule et l’électron » au service de la transition énergétique via le recentrage sur 4 métiers : gestion & fourniture d’énergie, renouvelables, actifs thermiques de stockage & d’électricité, infrastructures gazières & électriques, décarbonation des villes & industries ;
- Capital contrôlé à 23,64 % (34,32 % des droits de vote) par l'Etat, aux côtés de la Caisse des dépôts (3,36 % et 3,3 %), et par les salariés (4,32 % et 5,14 %), Jean-Pierre Clamadieu présidant le conseil de 14 administrateurs, Catherine MacGregor assurant la direction générale.
Enjeux
- Agilité d’un modèle d’affaires intégré, contrôlant toute la chaîne de valeur énergétique :
- comité exécutif remanié et redéfinition en cours des périmètres des des 4 nouvelles Global Business Units, la présence mondiale ayant été ramenée à 31 pays
- investissements de croissance de 22 à 25 Mds€ en 2023-25, notamment dans les renouvelables et infrastructures décentralisées pour 70% et dans le développement des gaz renouvelables et de projets de stockage par batteries, pour 10%,
- équilibre du mix énergétique : plateformes renouvelables, actifs de production flexibles (centrales à gaz, pompage-turbinage…), infrastructures énergétiques décentralisées ou infrastructures d’approvisionnement en Europe…,
- diminution des besoins en capitaux (cession d’une part minoritaire du capital d’actifs de renouvelables) et forte génération de trésorerie (11,4 Md€ à fin septembre) ;
- innovation transversale : Horizons pour l’efficacité des process et la diffusion des nouvelles technologies, 23 Labs thématiques, Engie Factories…;
- Stratégie environnementale net zéro 2045 :
- objectifs 2030 rehaussés : recul de 55% des émissions totales de CO2 vs 2017 et croissance des offres vertes aux clients (65 à 85 Mt CO2e d’émissions évitées),
- éolien : 80 GW de production d’ici 2025,
- batteries en Europe et aux Etats-Unis : 10 GW de capacités de stockage,
- hydrogène bas carbone : 4 GW de production et 700 Kms de réseaux dédiés,
- biométhane en Europe : 10 TWh/an de production via 4 Mds€ d’investissements,
- infrastructures dédiées : 32 GW de production dès 2025 ;
- Face au repli des prix de l’énergie, hausse de la rentabilité tirée par le plan de performance opérationnelle (impact positif de 477 M€ à fin septembre,) le rang de n° 1 au Brésil, marché-clé pour le groupe, et l’avantage concurrentiel apporté par CCGT (+ grande flotte d'Europe) ;
- Dans les renouvelables, visibilité renforcée par la montée en puissance des PPA ou contrats d’achats d’électricité, tirés par la demande des géants du numérique ;
- Structure financière solide avec, à fin septembre, 46,4 Mds€ de dette nette, soit un effet de levier de 3,2, et une génération d’autofinancement libre de 11,4 Mds€ le groupe visant une notation de crédit « strong investment ».
Défis
- Amélioration du profil de risque et de la visibilité du nucléaire belge (allongement de 10 ans de l’activité de 2 réacteurs conservés et transfert de responsabilité des déchets nucléaires ;
- D’ici fin 2025 : résultat à la candidature à la concession pour 25 ans des réseaux de chaleur parisien et décision finale d’investissement par l’autorité régulatrice des projets aux Etats-Unis ;
- Après une avancée de 0,2 % (1,8 % en organique) des revenus et un retrait de 12 % du résultat d’exploration, affecté par la baisse des prix de l’énergie, objectifs légèrement relevés :
- 2025 : résultat net récurrent proche de 5 Mds€ et excédent brut d’exploitation proche de 9 Mds€,
- 2026, année de sortie du nucléaire : résultat net récurrent de 4,2 à 4,8Mds€,
- 2027 : résultat net récurrent de 4,4 à 5 Mds€ ;
- Dividende de 1,48 €, soit 65 à 75% du résultat, avec plancher de 0,65 € jusqu’en 2026 et prime de 10% pour les actionnaires au nominatif depuis + 2 ans avec volonté de procéder à des rachats d’actions à moyen terme

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