
engie (Crédit: C. Falguiere / Flickr)
Si Engie a été la dernière société du Cac 40 à publier, mi-mai, ses résultats du premier trimestre, l'énergéticien a clôturé la saison en beauté. «Je suis heureuse de faire part d'un excellent premier trimestre», a souligné Catherine MacGregor, la directrice générale, en ouvrant la conférence en ligne. L'analyste de Goldman Sachs a, lui, lancé le jeu des questions-réponses par un «félicitations pour les chiffres !».
Dans un contexte de «normalisation des marchés de l'énergie», apoursuivi la dirigeante, le chiffre d'affaires au 31mars s'estaccru de 5,6%, à 23,2milliards d'euros. L'Ebitda a atteint 5,4milliards (+0,4%) avec les réacteurs belges encore en activité (+ 1,3% sans eux). Ils vont s'arrêter dans l'année avant que ceux de Tihange 3 et Doel 4 redémarrent en novembre pour dix ans.
Les résultats ont été portés avant tout par les infrastructures, les réseaux ayant bénéficié en Europe d'une augmentation de leurs tarifs et, en France, des volumes d'énergie distribués dans un hiver plus froid. La contribution des renouvelables a, elle, été diminuée par un moins bon remplissage des barrages en France et au Portugal, alors que le premier trimestre2024 avait été très pluvieux.
«Nous avons délivré un premier trimestre robuste sur les terrains opérationnels et financiers», a conclu Catherine MacGregor. L'endettement financier net, de 34,6milliards d'euros, correspond seulement à 2,2 fois l'Ebitda malgré les débours liés au transfert, au gouvernement belge, des risques associés aux déchets nucléaires, selon l'accord signé le 14mars.
Facture belge réglée
Engie a alors payé à Bruxelles 12,2milliards d'euros, un montant provisionné au bilan. Il sera complété, et Engie sera alors débarrassé de tout risque de paiements ultérieurs pour ces déchets, d'un solde de 3,6milliards en novembre, au redémarrage des deux réacteurs. Ceux-ci seront exploités dans une coentreprise détenue à parité avec l'Etat belge et bénéficieront d'un prix de vente de leur électricité quasi-régulé.
Le groupe, enfin, a confirmé ses objectifs 2025, dont le bénéfice net récurrent prévu entre 4,4 et 5milliards, compte tenu de l'arrêt des réacteurs outre-Quiévrain, contre 5,5milliards en2024.
Les résultats dans les clous, la valorisation toujours modérée malgré le rebond du cours cette année, le règlement de la question nucléaire en Belgique, ainsi que l'accélération dans les renouvelables et les réseaux nous incitent à renouveler notre conseil d'achat.
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