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ENCADRE -Les syndicats hongkongais dénoncent une "terreur blanche" chez Cathay Pacific
information fournie par Reuters 23/08/2019 à 10:45

 (Actualisé avec communiqué de Cathay Pacific, déclarations)
    HONG KONG, 23 août (Reuters) - La Fédération des syndicats
de Hong Kong (HKCTU) a demandé vendredi à la compagnie aérienne
Cathay Pacific de mettre un terme à ce qu'elle qualifie de
campagne de "terreur blanche" contre ses employés.
    L'appel a été suscité par le licenciement après 17 ans de
carrière de Rebecca Sy, la présidente de l'association des
personnels navigants de Cathay Dragon, filiale régionale de la
compagnie, qui fait lui-même suite à la démission inattendue du
directeur général de la compagnie, le Britannique Rupert Hogg,
la semaine dernière.
    La compagnie hongkongaise est sous pression des autorités
centrales de Pékin. L'aviation civile chinoise l'a mise en
demeure début août de suspendre ses employés participant ou
solidaires du mouvement de contestation en cours depuis des
semaines dans le territoire semi-autonome.
    A Hong Kong, l'expression "terreur blanche" renvoie à des
actes anonymes concourant à créer un climat de peur dans un
environnement donné.
    Lors d'une conférence de presse, Rebecca Sy a déclaré
vendredi que ses supérieurs ne lui avaient pas fourni les
raisons de son renvoi mais qu'ils avaient vu son compte
Facebook.
    "Tous les employés sont effrayés, pas seulement le personnel
naviguant, mais même la direction", a-t-elle dit. "Mes collègues
sont tous terrifiés du fait de cette terreur blanche."
    Dans un communiqué, la direction de Cathay Pacific a déclaré
que son départ n'avait rien à voir avec ses fonctions
syndicales.
    D'après la HKCTU, Rebecca Sy est la 14e employée licenciée
depuis le début du mouvement de contestation dans le secteur du
transport aérien.
    Des pilotes et membres d'équipage de la Cathay Pacific font
état d'un climat de peur et de méthodes d'intimidations à leur
encontre, avec dénonciations politiques, renvois ou fouilles de
leurs téléphones par des officiels chinois.
    Avant la conférence de presse donnée par Sy, la direction
avait relevé vendredi que la période était très difficile pour
ses employés.
    La compagnie aérienne qui emploie 27.000 salariés est
détenue à 30% par Air China. Le conglomérat Swire Pacific, lié
au passé colonial du territoire, possède 45% de son capital.
    En mettant subitement un terme à ses fonctions, le 16 août
dernier, Rupert Hogg n'a pas expliqué les raisons de son départ.
    Mais un ancien pilote de la compagnie, également député
pro-démocrate, Jeremy Tam, l'a mise sur le compte des "pressions
politiques intolérables" que le pouvoir communiste chinois
exerce sur la compagnie aérienne.
    Sous le couvert de l'anonymat, plusieurs employés ont
confirmé ce climat de peur.
    "Nous avons vraiment peur de parler de politique. Des
individus pro-Pékin ont créé un groupe Telegram où ils publient
nos informations personnelles, comme nos adresses ou nos numéros
de téléphone, s'ils voient sur les réseaux sociaux que nous
soutenons le mouvement", a récemment confié à Reuters une
employée de Cathay Dragon.

 (Donny Kwok et Anne Marie Roantree
Henri-Pierre André pour le service français)
 

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