(Actualisé avec réactions supplémentaires) PARIS, 18 septembre (Reuters) - Emmanuel Macron a présenté mardi sa réforme du système de santé afin de transformer un secteur à bout de souffle, tant pour les patients que pour les soignants, en "pilier de l'Etat providence du XXIe siècle" mieux réparti sur tout le territoire. Voici les principales réactions au plan "Ma Santé 2022" : LA FÉDÉRATION HOSPITALIÈRE DE FRANCE (FHF) SUR TWITTER "Nous saluons la volonté de réorganiser notre système de santé en profondeur avec une approche territoriale où ville et hôpital travaillent ensemble dans une logique de proximité". "Sur la T2A et taux de recours, la FHF approuve la place centrale de la pertinence des soins dans la réforme mais les modalités de mise en oeuvre restent à préciser". "Le financement de 400 millions représente une mesure 'pansement' pour les établissements publics loin des attentes et des enjeux de transformations appelés par le gouvernement". JACQUES BATTISTONI, PRESIDENT DU PREMIER SYNDICAT DE MÉDECINS GÉNÉRALISTES MG FRANCE, SUR FRANCEINFO "La création d'un assistant médical est une mesure que nous réclamons depuis longtemps. Nous nous réjouissons donc que ce soit enfin quelque chose que les pouvoirs publics s'apprêtent à mettre en place." "Pour nous, la discussion et la négociation vont commencer sur les modalités d'application. Il faut amorcer les choses, qu'un nombre significatif de médecins, notamment généralistes, puissent avoir rapidement un assistant médical." CHRISTOPHE PRUDHOMME, PORTE-PAROLE DE L'ASSOCIATION DES MÉDECINS URGENTISTES DE FRANCE, À REUTERS "A travers son discours, Emmanuel Macron a établi un constat mais les mesures proposées sont très loin des besoins et très loin de la réforme Debré de 1958 (...) L'hôpital on le laisse crever dans son coin." "Il y a de bonnes intentions mais aujourd'hui nos collègues généralistes sont aussi sinistrés que les urgences et on laisse la médecine libérale reposer sur des initiatives individuelles". HÉLÈNE DERRIEN, PRÉSIDENTE DE LA COORDINATION DES COMITÉS DE DÉFENSE DES HÔPITAUX ET MATERNITÉS DE PROXIMITÉ, À REUTERS "La fermeture des services se poursuit, c'est ce à quoi on pouvait s'attendre. Or on ne peut pas dire qu'en dessous de X accouchements une maternité devient dangereuse, on ne peut pas être d'accord avec ça." "Sur les hôpitaux de proximité, c'est une de nos revendications sauf que nous n'en avons pas la même définition : ce que propose le gouvernement s'apparente plus à des hôpitaux locaux, consacrés à la gériatrie" "Il y a eu le ressenti d'une véritable urgence et d'une préoccupation de la part des soignants. Le fait que le président de la République présente, ça donne une solennité, sauf qu'on reste quand même sur des effets d'annonce." LE SNJMG, SYNDICAT INDÉPENDANT DES JEUNES MÉDECINS GÉNÉRALISTES, DANS UN COMMUNIQUÉ "Si le numerus clausus en soi ne veut plus dire grand-chose (...) le SNJMG craint que les facultés de médecine n'aient ni les moyens ni la volonté de prendre en charge les promotions de premières années sur tout un cursus." "Même si le président n'annonce pour commencer que 400 postes salariés et qu'il ne propose pas de transformer la fonction publique hospitalière et fonction publique de santé, le SNJMG se félicite que deux de ses revendications historiques commencent enfin à être reprises." LA MUTUALITÉ FRANÇAISE, qui regroupe la majorité des mutuelles de santé, DANS UN COMMUNIQUÉ "La Mutualité Française salue l'ambition affichée de la réforme annoncée". Elle "accueille également avec satisfaction la limitation de la part des soins financée à l'acte et le développement de rémunérations forfaitaires, en complément ou alternatives à l'acte. En revanche, elle sera vigilante à ce que la participation des organismes complémentaires d'assurance maladie au financement de ces nouvelles rémunérations, soit visible par les professionnels et les assurés". CGT, DANS UN COMMUNIQUÉ "Au-delà des déclarations d'intentions, ce que propose le président de la République, contraint par les luttes des personnels de la santé et la montée de l'exaspération de la population, ne répond en rien au besoin d'une reconstruction de notre système de santé". "Aucun moyen financier ou si peu n'accompagne le plan présenté ce jour." "Pour la CGT, cette politique globale de santé exige une autre organisation du travail reposant sur l'amélioration des conditions de travail des professionnels (...) . Ce sont 100.000 emplois pour l'hôpital et 200 000 pour les Ehpad et les services à la personne dont nous avons besoin immédiatement". CFDT, DANS UN COMMUNIQUÉ "Après de nombreuses années où notre système de santé a été mis sous contrainte, entraînant souffrance des professionnels et difficulté d'accès aux soins pour les usagers, la CFDT souligne des éléments très positifs" "La priorité donnée au service rendu, à la continuité et la permanence des soins place les patients au coeur du dispositif. Elle permet d'envisager en ville comme à l'hôpital un meilleur accès à des soins plus adaptés (...) De même, les mesures qui visent à responsabiliser les professionnels pour la continuité des soins sur les territoires sont un premier pas dans la lutte contre les déserts médicaux". (Marine Pennetier et Julie Carriat, édité par Yves Clarisse)
France-Principales réactions au plan santé
information fournie par Reuters 18/09/2018 à 15:59
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