Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Deuil à Gaza, colère en Israël après un week-end meurtrier
information fournie par Reuters 06/05/2019 à 15:37

    par Nidal al-Mughrabi et Dedi Hayoun
    GAZA/ASHDOD, Israël, 6 mai (Reuters) - Les habitants de la
bande de Gaza ont entamé lundi les préparatifs du ramadan dans
une atmosphère de deuil, après deux jours et deux nuits de
bombardements intenses entre forces israéliennes et groupes
armés palestiniens.
    De l'autre côté de la frontière, dans les villages du sud
d'Israël, la colère dominait au terme de cette escalade
meurtrière qui a coûté la vie à 27 Palestiniens et quatre
Israéliens. 
    Le calme est revenu à l'aube lundi dans la région, une trêve
informelle ayant été conclue entre les deux camps.  
    A Gaza, les proches des 21 Palestiniens tués dans la seule
journée de dimanche - parmi lesquels 12 civils - se sont
présentés dans la matinée à l'hôpital de Chifa, le plus grand de
la ville, afin de récupérer les corps pour procéder à leur
inhumation.
    Des ouvriers s'affairaient à remettre en état les lignes
électriques et téléphoniques détruites lors des dizaines de
raids menés par Israël au cours du week-end.
    D'après l'armée israélienne, près de 700 roquettes ont été
tirées en direction d'Israël, qui a frappé 350 cibles en
représailles.  
    Des immeubles entiers de Gaza ont été rasés, couvrant le sol
de gravats. Au total, selon les autorités du Logement dans
l'enclave, 600 logements ont été détruits ou endommagés par les
raids.
    Le quartier de Cheikh Zayed était encore sous le choc au
lendemain d'une frappe aérienne israélienne qui a tué six
personnes. Quatre appartements ont été dévastés.
    "De ma vie, je n'avais jamais vu d'images plus horribles.
J'ai vu des corps démembrés et calcinés", a déclaré Ziyad
Hammach, qui vit dans un immeuble en face. 
    
    "ISRAËL DOIT TAPER FORT"
    Dans le sud d'Israël, la peur provoquée par les sirènes
d'alerte et les tirs incessants de roquettes a laissé lundi la
place à la colère. 
    "Dans un mois ou deux, ça va recommencer. Nous n'avons rien
obtenu. Je pense qu'Israël doit taper très très fort pour qu'ils
comprennent la leçon", a déclaré Haim Cohen, un électricien à la
retraite de 69 ans habitant la ville d'Ashdod, à une vingtaine
de km au nord de la bande de Gaza. 
    Derrière lui, des employés nettoyaient les débris de verre
devant une maison touchée la veille par une roquette, où un
homme a péri en tentant de se mettre à couvert.
    Israël n'a pas formellement confirmé l'existence d'une trêve
avec le Hamas et son allié le Djihad islamique, que l'Etat
hébreu considère comme des organisations terroristes.
L'entourage du Premier ministre Benjamin Netanyahu évoque plus
largement des mesures réciproques de retour au calme. 
    A Ein Hashlosha, un village agricole à moins de 3 km du
territoire palestinien, Meirav Kohan, 46 ans, s'est dite choquée
par cette trêve. "C'est une guerre d'usure et le gouvernement ne
cherche pas une solution à long terme pour nous apporter la
paix. On est juste des pions dans un jeu", a-t-elle déclaré.
    Dans le kibboutz de Nir-Am, qui borde la frontière nord avec
Gaza, Ofer Liberman a souhaité que le gouvernement israélien
fasse "suffisamment peur au Hamas pour qu'il cesse de tirer des
roquettes" sur Israël.
    A Gaza, lors des funérailles d'un proche tué ce week-end,
Adel Mohammad-Ali; 55 ans, faisait part de son pessimisme quant
à l'évolution de la situation. 
    "Cet épisode est terminé mais j'ai bien peur que cela se
produise à nouveau. Nous espérons un jour où il ne se passera
plus rien de ce genre."

 (Jean-Stéphane Brosse pour le service français)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.