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Ce qu'on peut attendre de la conférence de presse de Ghosn
information fournie par Reuters 07/01/2020 à 12:45

    TOKYO, 7 janvier (Reuters) - Carlos Ghosn donnera mercredi
une conférence de presse très attendue, la première depuis son
arrestation au Japon en novembre 2018, durant laquelle il
pourrait lever un coin de voile sur les circonstances de sa
fuite vers le Liban et sur le "complot" à l'origine, selon lui,
de sa disgrâce soudaine.
    L'ancien président de Renault  RENA.PA  et de Nissan
 7201.T , passé en quelques mois du statut de patron à l'aura
mondiale à celui de fugitif international, s'est réjoui la
semaine dernière, dans la foulée de son arrivée à Beyrouth, de
pouvoir "enfin communiquer librement avec les médias".
    Accusé de malversations par la justice japonaise, le patron
déchu n'a eu de cesse de clamer son innocence et se présente
comme la victime d'une machination ourdie, selon lui, par des
dirigeants de Nissan décidés à faire échec à son projet de
renforcement de l'alliance des deux constructeurs.
    La conférence de presse, organisée à Beyrouth, est prévue à
13h00 GMT (15h00 à Beyrouth, 14h00 à Paris).
         
    CE QUE CARLOS GHOSN POURRAIT DIRE
    L'ex-patron de l'alliance Renault-Nissan aura l'occasion
d'en dire plus sur ses accusations visant de hauts cadres de
Nissan qui auraient, selon lui, précipité sa chute avec la
complicité du gouvernement japonais pour faire capoter une
fusion des deux groupes automobiles.
    Dans une vidéo publiée en avril, il s'était dit la cible
"d'un coup de poignard dans le dos", qui lui aurait été infligé
par "une poignée de dirigeants" agissant "pour leur propre
intérêt et par des craintes égoïstes".
    Pour des raisons juridiques, les avocats de Carlos Ghosn
avaient alors expurgé la vidéo du nom des personnes mises en
cause.  
    La chaîne américaine Fox Business dit avoir été en contact
avec l'ex-président de la marque au losange, lequel aurait
promis de donner des noms lors de sa conférence de presse.
    
    QUES SONT LES AUTRES EX-CADRES DE NISSAN MIS EN CAUSE
    Les accusations de malversations, mises au jour par une
enquête interne de Nissan, ne visent pas seulement Carlos Ghosn
mais également d'autres anciens cadres du groupe, comme l'ancien
directeur général Hiroto Saikawa, poussé à la démission en
septembre dernier.  
    Celui-ci a admis un trop-perçu dans ses rémunérations, qu'il
a expliqué par un mécanisme remontant à l'ère Ghosn.
    L'affaire a éclaboussé un autre ex-responsable, Hari Nada,
qui a contribué à l'éviction du patron franco-brésilo-libanais
avant d'être lui-même visé par des soupçons de malversations -
même si le constructeur n'a trouvé aucune preuve - et d'être
rétrogradé dans la hiérarchie de Nissan.  
    
    COMMENT SE PASSE L'APRÈS-GHOSN CHEZ NISSAN 
    Le constructeur a éprouvé de graves difficultés l'an dernier
comme en témoigne le plongeon de 70% de son profit sur la
période juillet-septembre et la réduction de 35% de sa prévision
de bénéfice d'exploitation annuel à 150 milliards de yens, ce
qui serait son plus mauvais résultat en 11 ans.
    Le titre a perdu 22% en 2018 puis 27% l'an dernier, le pire
bilan de Nissan en Bourse depuis plus de dix ans.
    Le groupe japonais a tourné le dos à la stratégie
expansionniste des années Ghosn mais plusieurs événements sont
venus perturber la mise en oeuvre de cette nouvelle politique,
notamment le départ de Hiroto Saikawa et plus récemment celui de
Jun Seki, un haut dirigeant qui avait pour mission de mener à
bien le plan de relance.  

 (David Dolan et Tim Kelly, version française Simon Carraud)
 

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