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En grève, l'opposition espère bloquer le Venezuela
information fournie par Reuters 20/07/2017 à 07:35

    par Andrew Cawthorne et Diego Oré 
    CARACAS, 20 juillet (Reuters) - Les adversaires du président 
Nicolas Maduro entament ce jeudi une grève nationale pour exiger 
l'organisation d'une élection présidentielle et l'abandon du 
projet d'instauration d'une assemblée nationale constituante. 
    L'opposition espère que l'ensemble des entreprises resteront 
portes closes, que les transports s'arrêteront et que le pays 
sera bloqué, quelques jours après l'organisation d'un référendum 
informel.   
    Après trois mois et demi de manifestations quasi 
quotidiennes, certaines violememnt réprimées par les forces de 
l'ordre, la coalition Unité démocratique a annoncé dimanche une 
"heure H" pour marquer le début d'une nouvelle vague de 
protestation. 
    Syndicats d'étudiants et groupes de transports ont assuré 
qu'ils répondraient à l'appel à la grève et de nombreuses 
petites entreprises se sont engagées à ne pas fonctionner. 
    "Il ne fait pour moi aucun doute que les Vénézuéliens vont 
paralyser la nation en signe de contestation", a affirmé Juan 
Requesens, parlementaire de l'opposition. La grève doit durer 24 
heures à partir de 6 heures du matin (11h00 GMT). 
    "La dictature veut nous imposer une assemblée constituante 
illégale par la force pour se maintenir au pouvoir", a-t-il 
ajouté, évoquant le projet de référendum gouvernemental portant 
sur l'instauration d'une assemblée dotée de prérogatives 
élargies, capable de réécrire la constitution. 
    Le président Maduro, dont le mandat prend fin début 2019, 
juge le référendum organisé dimanche sans valeur et propose pour 
sa part aux 30 millions de Vénézuéliens la création d'une 
assemblée constituante dont l'élection est prévue le 30 juillet. 
    Dans les entreprises publiques, notamment au sein du groupe 
pétrolier PDVSA, ordre a été donné aux près de 3 millions de 
salariés d'ignorer l'appel à la grève. 
    Un appel à la grève similaire lancé l'année dernière n'avait 
globalement pas été suivi. Le gouvernement avait alors promis de 
nationaliser toutes les entreprises qui ne fonctionneraient pas. 
    La crise qui secoue le Venezuela a fait 95 morts depuis 
avril, et plusieurs milliers de blessés. Le dernier décès est 
survenu dimanche à Caracas. 
    La crise politique et les violences qui touchent le 
Venezuela ont en toile de fond un marasme économique qui dure 
depuis des années, avec inflation galopante et pénurie de biens 
de première nécessité. 
    Le président Maduro, que l'opposition juge incompétent et 
autocratique, accuse les Etats-Unis de soutenir ses opposants 
dans l'objectif de contrôler les richesses pétrolières du pays. 
    Mardi, Donald Trump a menacé le Venezuela de "mesures 
économiques fortes et rapides" s'il menait à bien son projet 
d'assemblée constituante.   
 
 (Avec Franciso Aguilar à Barinas, Nicolas Delame pour le 
service français) 
 

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