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EN DIRECT-Les "Gilets jaunes" ne désarment pas, l'exécutif refuse de plier
information fournie par Reuters 18/11/2018 à 17:02

 (Actualisé)
    PARIS, 18 novembre (Reuters) - La fronde des "Gilets
jaunes", une mobilisation citoyenne contre la hausse des prix
des carburants qui s'est muée en "ras-le-bol" contre la pression
fiscale et l'érosion du pouvoir d'achat, se poursuivait dimanche
en France, avec une moindre intensité, pour la deuxième journée
consécutive.
    
    * Quelque 150 sites où persistent les blocages étaient "sous
surveillance" dimanche, selon le ministère de l'Intérieur.
    * Selon Vinci, les manifestations se sont intensifiées à la
mi-journée, avec une centaine de points de rassemblement sur le
réseau autoroutier dans de nombreux départements, du Nord au Var
(A10, A9, A8, A50, notamment).
    * Quelque 200 manifestants ont tenté de bloquer des accès au
parc d'attractions Disneyland à Chessy (Seine-et-Marne) mais
l'opération a tourné court, selon un journaliste de Reuters.
    * Le mouvement se poursuivait notamment dans les
Bouches-du-Rhône et le Vaucluse : des barrages ont été dressés
sur les accès de la zone commerciale de Plan-de-Campagne, près
de Marseille, la plus importante d'Europe.
    Des barrages filtrants étaient en place sur plusieurs péages
autoroutiers à Avignon, Cavaillon et Carpentras notamment.
    La préfecture du Vaucluse signale "une quinzaine d'incidents
mineurs avec un blessé léger (altercation entre manifestants et
automobilistes)".
    * Dans le Var, la préfecture recensait cinq blocages et 14
manifestations.
    * En Gironde, l'A63 était toujours bloquée à hauteur de
Canéjan, près de Bordeaux, dans le sens Sud-Nord par plusieurs
dizaines de gilets jaunes qui ont passé la nuit sur place. Le
barrage de la nuit est devenu filtrant au lever du jour.
    Selon la gendarmerie, une trentaine d'opérations escargot
était en cours à la mi-journée dans le département.
    Le pont d'Aquitaine à Bordeaux, point névralgique de la
circulation Nord-Sud, a été débloqué par les forces de l'ordre
en fin de matinée.
    * Dans l'Aude, plus de 350 manifestants étaient
comptabilisés par la préfecture en 15 points.
    
    * "Tant qu'il n'aura pas compris, on continuera", déclarait
une manifestante à l'adresse d'Emmanuel Macron.
    Sur les réseaux sociaux, des tenants de ce mouvement
protéiforme, sans chef de file identifié, appelaient à
"amplifier" la mobilisation, citant les dates des 1er, 8 et 15
décembre comme possible prochain rendez-vous.
    "Ça va durer tant que le gouvernement ne répond pas. On
attend des réponses à nos revendications", a dit sur LCI Jacline
Mouraud, porte-parole officieuse des "Gilets jaunes" qui a
contribué à populariser le mouvement en diffusant le 18 octobre
sur Facebook une vidéo dénonçant les hausses de taxes.
      
    * Selon le ministère de l'Intérieur, le mouvement a
rassemblé samedi 287.710 personnes en 2.034 lieux. Le premier
acte de la fronde a été marqué par la mort d'une manifestante de
63 ans à Pont-de-Beauvoisin (Savoie).
    * Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a fait
état de 282 arrestations, dont 73 durant la nuit, et 157 gardes
à vue. Quelque 3.500 manifestants sont restés mobilisés dans la
nuit de samedi à dimanche en 87 points.
    * Christophe Castaner, qui est intervenu dimanche sur Europe
1 et RTL, a lancé un appel à la responsabilité et minimisé le
mouvement, soulignant que "la majorité des Français ont fait le
choix de ne pas porter de gilet jaune".
    
    * La conductrice qui a tué samedi une manifestante en
Savoie, semble-t-il prise de panique alors qu'elle tentait de
conduire sa fille malade chez le médecin, a été mise en examen
dimanche pour "violences volontaires avec arme par destination
ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a-t-on
appris auprès du parquet de Chambéry. Elle a été placée sous
contrôle judiciaire.

    * Le Premier ministre, Edouard Philippe, devait prendre la
parole dimanche soir dans le cadre du journal de 20 heures de
France 2.
    Le président Emmanuel Macron, cible prédominante des
rassemblements, ne s'est pas exprimé publiquement depuis le
lancement du mouvement. Il se trouvait dimanche à Berlin pour
prononcer un discours sur l'Europe au Bundestag.
    "Le président de la République s'est déjà exprimé, il
s'exprimera à nouveau quand il pensera qu'il est souhaitable
qu'il le fasse. Le président sait quand il y a urgence et il le
fera", a déclaré sur France 3 Jacqueline Gourault, ministre de
la Cohésion des territoires et des Relations avec les
collectivités territoriales.
    Elle a estimé qu'Emmanuel Macron pourrait évoquer ce
mouvement de colère mercredi lors de la réception à l'Elysée du
bureau de l'Association des maires de France (AMF) et de
plusieurs centaines de maires. Le chef de l'Etat ne se rendra
pas cette année au congrès de l'AMF qui s'ouvre mardi (bien
mardi) à Paris.
    
    * Plusieurs ministres ont souligné dimanche que l'exécutif
ne dévierait pas de ses orientations fiscales et écologiques,
tout en se disant à l'écoute.
    * "Le gouvernement a entendu cette manifestation, qui est
importante, qui a voulu montrer qu'il y avait un ras-le-bol
fiscal des Français", a dit sur Radio J le ministre de l'Action
et des Comptes publics, Gérald Darmanin. "Si la France
aujourd'hui a quasiment la moitié de son activité sous forme de 
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                                                
                                fiscalité - nous avons 45% de
taux de prélèvements obligatoires - c'est parce que plusieurs
gouvernements avant nous, et singulièrement le quinquennat de M.
Hollande, a augmenté les impôts".
    * "En matière de fiscalité écologique, nous poursuivrons la
trajectoire prévue. Ne pas le faire serait de l’inconscience",
déclare le ministre de la Transition écologique et solidaire,
François de Rugy, dans une interview au Parisien.
    * "Nous entendons les inquiétudes des Français et c’est
d’ailleurs pour ça que le Premier ministre a annoncé de
nouvelles solutions inédites pour faciliter la transition
écologique, avec des mesures à destination des plus fragiles et
des gros rouleurs. Nous allons poursuivre ce travail
d’explication et de promotion de ces mesures", dit Sébastien
Lecornu, ministre chargé des Collectivités, dans Le Journal du
Dimanche.
    * "Nous ne sommes pas un Etat policier. Il faut écouter la
population, il faut la laisser exprimer ses inquiétudes", a
renchéri Jacqueline Gourault sur France 3.
    
    * "C'est un message d'alerte extrêmement profond. (...) On
ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé", a réagi sur
BFM TV le maire (Les Républicains) de Troyes François Baroin,
par ailleurs président de l'AMF.
    "Les 'Gilets jaunes', c'est la classe moyenne qui est en
pleine interrogation sur son avenir, sur son pouvoir d'achat. Il
appartient à Emmanuel Macron d'entendre ou pas le message.
J'espère qu'il entendra", a-t-il ajouté.
    * Pour Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national,
"il n'y a plus de consentement à l'impôt dans notre pays".
    "M. Macron a réussi à mettre dans la rue des gens qui ne
manifestent jamais, c'est la France qui bosse, qui cotise, qui
ne réclame jamais rien (...) et qui vient dire aujourd'hui 'stop
on n'en peut plus'", a-t-elle dit au "Grand Jury" RTL-LCI-Les
Echos.
    * "J'espère que le président reviendra sur ces hausses de
taxes parce que le message d'hier il est simple : 'C'est trop,
on n'y arrive plus'", a dit dimanche à des journalistes Laurent
Wauquiez, président des Républicains
    * "Vouloir faire aujourd'hui du recel de la colère des
Français, c’est assez abject", déclare Sébastien Lecornu dans Le
Journal du Dimanche. "Il faut à la fois se méfier de la
récupération des uns et considérer la colère légitime des
autres."

 (Sophie Louet avec les correspondants de Reuters en province)
 

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