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Emmanuel Macron en professeur d'Europe à Epinal
information fournie par Reuters 17/04/2018 à 21:41

    * Le chef de l'Etat lance ses "consultations" européennes
    * Une centaine de réunions prévues jusqu'en octobre

    EPINAL, Vosges, 17 avril (Reuters) - Emmanuel Macron s'est
mué mardi en pédagogue, à Epinal (Vosges), pour répondre aux
interrogations de 400 participants aux "consultations citoyennes
sur l'Europe" qu'il lançait officiellement, à un an des
prochaines élections européennes.
    Debout au milieu de l'assistance - une configuration
rappelant ses meetings de la campagne présidentielle, le chef de
l'Etat s'est efforcé de persuader l'assistance que l'Europe
n’était pas le problème mais la solution.
    Dans un département qui a accordé 44,74% des voix à Marine
Le Pen au second tour en 2017, soit onze points de plus qu'au
niveau national, peu d'intervenants ont manifesté une hostilité
au projet européen.
    "Ces consultations doivent servir à ce que toutes les
conceptions de l’Europe soient défendues", a affirmé Emmanuel
Macron en préambule, invitant "ceux qui ne veulent plus
d’Europe" à s'exprimer.
     Il a expliqué que souveraineté n'était pas synonyme de
nationalité en guise de réponse à un homme s'étonnant que le
chef de l'Etat insiste sur cette notion de souveraineté dans une
Europe où personne ne se définit comme "européen".
    A un chef d'entreprise qui s'est plaint des difficultés de
financement des entreprises, l’ancien banquier a répondu qu’il
fallait achever l’Union  bancaire afin de "réduire le risque
systémique pour mieux financer l’économie réelle".
    Emmanuel Macron a confirmé son intention de permettre à la
moitié d’une classe d’âge d’effectuer une partie de ses études à
l’étranger dans le cadre  d’Erasmus. 
    Ce programme "crée la chose la plus importante, pardonnez si
c’est en latin, l'affectio societatis européen", soit peu ou
prou la citoyenneté européenne, a-t-il argué.
    A défaut de vrais contradicteurs, le chef de l’Etat a dit ne
pas croire "que les nations se dilueront dans l’Europe" à un
garçon de dix ans qui demandait si les Européens auraient un
jour une carte d'identité commune.
    Alors qu’une centaine de "consultations" similaires doivent
se tenir en France d’ici le mois d’octobre, Emmanuel Macron a
invité tous ceux qui le souhaitent à en organiser d'autres.
    Les contributions seront reprises sur un site internet sous
la bannière "Quelle est votre Europe", a-t-il précisé.
    L’idée de débats citoyens destinés à recréer une adhésion au
projet européen, une proposition formulée à la Sorbonne le 26
septembre 2017, a été reprise par les 26 partenaires de Paris au
sein de l’Union européenne, le Royaume-Uni, en partance, n’étant
pas concerné.
    Le président français a expliqué le choix d’Epinal, pour
cette première, par un souvenir personnel, celui du débat qu’il
avait suivi, adolescent, entre le gaulliste souverainiste
Philippe Séguin, alors maire de la ville, et François Mitterrand
au moment du référendum sur le traité de Maastricht, en 1992.
    C’était "un vrai débat, honnête et en profondeur", a-t-il
dit en affirmant la nécessité de retrouver ce même niveau.

 (Gilbert Reilhac, édité par Simon Carraud)
 

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