Elixir Aircraft lève 13 millions d'euros pour industrialiser son nouvel avion biplace

information fournie par Boursorama avec AFP •28/02/2024 à 08:27

Aéroport de La Rochelle. ( AFP / MARCEL MOCHET )

Le constructeur français d'aviation légère Elixir Aircraft a annoncé mardi avoir levé 13 millions d'euros auprès d'investisseurs pour industrialiser sa nouvelle gamme biplace.

Ces appareils, destinés aux loisirs ou à la formation des pilotes, sont fabriqués dans une nouvelle usine de 15.000 m2 installée à l'aéroport de La Rochelle.

La levée de fonds "va nous permettre (...) de produire jusqu’à 400 avions par an pour faire face à la demande importante du marché" d'ici une dizaine d'années, a expliqué Arthur Léopold-Léger, le président d'Elixir Aircraft, lors d'une conférence de presse à Paris.

L'avionneur, qui a chiffré à 40 millions d'euros ses besoins pour industrialiser sa nouvelle gamme, avait déjà obtenu 13 millions d'euros de subventions publiques en juin 2023 dans le cadre du plan France 2030.

Le solde "sera financé par la dette bancaire", selon Elixir Aircraft.

M. Léopold-Léger a promis des avions "plus propres" qui permettent une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 70%, avec "moins de pièces, moins de défaillances, moins de maintenance".

Les 13 millions d'euros levés annoncés ce mardi l'ont été grâce à un fonds d'investissement dans lequel sont impliqués notamment Bpifrance, Innovacom et la Région Nouvelle-Aquitaine.

Le constructeur affirme capter une clientèle à 60% professionnelle, notamment des centres de formation de pilotes, et provenant à 60% des Etats-Unis. La nouvelle gamme est d'ores et déjà certifiée en Europe mais doit encore obtenir le seing des autorités américaines.

Dix-neuf unités ont déjà été livrées, principalement aux écoles de pilotage d'Airbus. Elixir Aircraft revendique 80 commandes fermes, 150 précommandes avec acompte et une cinquantaine de lettres d'intention.

Le constructeur promet des appareils composés de quelques dizaines de pièces allégées comparé aux "anciens avions de dizaines de milliers de pièces". Cela permettrait de gagner "en consommation et en coût d'opération".