(AOF) - Eli Lilly a déposé une plainte auprès de la Commission américaine du commerce international afin d'empêcher plusieurs sociétés d'importer, de vendre ou de distribuer ce qu’elles présentent comme du tirzepatide, l'ingrédient pharmaceutique actif (IPA) du Mounjaro, son médicament contre le diabète. Le laboratoire américain souligne que ni la FDA ni aucun autre organisme de réglementation international ne vérifie pas la sécurité, la qualité ou l'efficacité des produits que ces entreprises importent ou distribuent.
En fait, les tests montrent qu'au moins l'une des sociétés prétendant vendre du tirzepatide ne vendait en réalité que de l'alcool de sucre. Eli Lilly s'est engagé à assurer la sécurité des patients et cherche donc à empêcher ces sociétés d'exposer les patients à des risques sanitaires potentiellement graves.
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Les biotechs mises à rude épreuve
Ces sociétés pâtissent d'un cycle économique beaucoup moins favorable, qui se traduit notamment par une baisse du financement par le capital-risque des start-up. Ces entreprises sont donc obligées de mener des plans de licenciement. A cela s'ajoute un cadre réglementaire bien plus contraint. D'abord, aux Etats-Unis, les mesures liées à l'Inflation Reduction Act (IRA) pourraient avoir un fort impact sur les marges des intervenants. En effet, à partir de 2026, le programme fédéral Medicare va pouvoir renégocier le prix des médicaments commercialisés depuis neuf ans (chimiques) ou 13 ans (biologiques), avec des rabais qui pourraient aller de 35 à 60 % pour les biotechs. De même, en Europe, avec la nouvelle réglementation du médicament présentée à Bruxelles en avril, la durée de protection d'un brevet va être réduite si le traitement innovant n'est pas commercialisé dans tous les pays-membres sous deux ans.
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