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Eiffage : l'incidence du projet de taxe du gouvernement français sur ses comptes
information fournie par AOF 28/09/2023 à 08:40

(AOF) - Eiffage a pris connaissance du projet de loi de finances 2024 qui comprend une nouvelle taxe sur l’exploitation des infrastructures de transport longue distance, applicable notamment aux autoroutes. Le projet de texte, qui prévoit une taxe de 4,6% du chiffre d'affaires avec une franchise de 120 millions d'euros par entité, concernerait les sociétés APRR et AREA. L'incidence de cette taxe sur les comptes arrêtés au 31 décembre 2022 aurait été d'environ 90 millions d'euros pour APRR et 27 millions d'euros pour AREA.

Cela entrainerait une diminution d'environ 117 millions d'euros du résultat opérationnel courant consolidé du Groupe. L'impact sur le résultat net consolidé part du Groupe est à apprécier après intérêts minoritaires, sur la quote-part de 52 % revenant à Eiffage.

Le groupe a pris note des avis récents du Conseil d'État sur le sujet de la taxation des autoroutes.

Eiffage s'engage auprès de ses actionnaires à mettre en œuvre toutes les voies de recours et tous les moyens appropriés afin de faire valoir ses droits, notamment quant au respect du contrat.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Leader européen du BTP et des concessions ;

- Chiffre d'affaires de 18,7 Mds€ généré par 3 branches : les infrastructures (route, génie civil) pour 36 %, l’énergie-systèmes (génie électrique, climatique, mécanique et automatisation de process) pour 25%, la construction pour 22 %, et, enfin, les concessions autoroutières (APPR, AREA, ADELAC…) et aéroportuaires, pour 16 % ;

- Implantation essentiellement européenne, la France pesant 73 % du chiffre d’affaires, devant le reste de l’Europe pour 23 % ;

- Modèle d'affaires fondé sur l'engagement des salariés, l’ancrage européen et sur l'équilibre entre métiers -concessions « greenfield », montage et exploitation/maintenance-, d’où une stabilité et une complémentarité financière entre cycles courts et cycles longs ;

- Capital détenu à 19 % (25 % des droits de vote) par les salariés Benoît de Ruffray étant président directeur général du conseil de 12 membres ;

- Bilan caractérisé par la génération de trésorerie de l’activité travaux, de 1,1 Md€ à fin juin, face à la dette nette portée par les concessions, de 10,4 Mds, avec 4,8 Mds€ au niveau de la holding.

Enjeux

- Stratégie industrielle bas carbone fondée sur la réduction des émissions internes et sur l’extension des offres bas carbone ;

- Stratégie d'innovation « bas carbone » en 5 volets :

- émergence de propositions via Start.box et Impulse Parners,

- accompagnement des projets opérationnels via Seed’Innov et les programmes R&D,

- construction de l’offre via Start lab, E-Face…,

- diffusion via Innopédia,

- consolidation des acquis avec écosource, Sekoya, traçabilité…, ;

- Stratégie environnementale détaillée dans le 3ème rapport climat visant la neutralité carbone pour 2050 :

- étape 2030 : repli de 46 % des émissions de CO2, vs 2019, des émissions de CO2 des activités et de 30 % en amont et aval,

- écocircularité et soutien à la biodiversité ;

- Visibilité de l’activité, avec un carnet de commandes de 18 Mds dans le travaux ;

- Dans les concessions, intégration de Sun « R » et de Cegelog.

- Contraintes budgétaires dans les pays européens favorables aux projets de concessions et de PPP (Partenariat Public / Privé), très rentables pour le groupe et relations avec l’Etat gagnantes pour APRR et AREA (régularité des hausses contractuelles).

Défis

- Fortes diversités de marges entre travaux et concessions et, dans la branche concessions, remontée de cash-flow limitée par le poids du minoritaire Macquarie (50 % du capital – 1 %) ;

- Après un hausse de 8,6 % des revenus et de 36 % du bénéfice net, perspectives 2022 d’une croissance de l’activité dans les travaux, plus soutenue dans les concessions, et de la rentabilité.

En savoir plus sur le secteur BTP / Construction

Double peine pour le secteur

La Fédération française du bâtiment (FFB) a récemment alerté sur l'effondrement du marché des logements neufs. Sur les huit premiers mois de 2022, les ventes du marché de la maison neuve en secteur diffus se sont écroulées de 26,8% sur un an. Quant aux ventes de maisons neuves en secteur groupé, les ventes aux particuliers ont chuté de 17,3 % sur un an au premier semestre, tandis que les ventes aux institutionnels ont reculé de 23 %. La tendance est la même pour les mises en vente de logements collectifs, en repli de 9,8%.

Ces mauvaises tendances s'accompagnent d'un recul des investissements publics, alors que les remboursements de PGE débutent. Du fait d'un manque de visibilité, les collectivités locales préfèrent mettre en suspens certains projets. Elles doivent également affronter une baisse de leurs ressources et une augmentation significative des coûts de l'énergie et des travaux. Or les investissements les plus importants sont généralement réalisés durant les troisième et quatrième années de mandat des collectivités, c'est-à-dire en 2023 et 2024. Cela représente donc un manque à gagner important pour le secteur.

Valeurs associées

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