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Egypte-L'ex-président Mohamed Morsi inhumé au Caire
information fournie par Reuters 18/06/2019 à 15:49

 (Actualisé avec Haut-Commissariat de l'Onu aux droits de
l'homme)
    LE CAIRE, 18 juin (Reuters) - L'ancien président égyptien
Mohamed Morsi a été inhumé mardi à Nasr City, au Caire, les
autorités ayant refusé qu'il soit enterré dans le caveau
familial de sa province natale de Charkiya, dans le delta du
Nil, a annoncé son fils Ahmed Morsi.
    Le premier chef d'Etat égyptien élu démocratiquement en 2012
et renversé par l'armée l'année suivante repose aux côtés
d'autres membres des Frères musulmans. Le mouvement islamiste,
auquel il appartenait, a dénoncé un "meurtre caractérisé".
    La famille de Mohamed Morsi a procédé aux rituels funéraires
à l'hôpital de la prison de Tora, au Caire, où il était détenu,
a précisé son fils.
    Mohamed Morsi, qui était âgé de 67 ans, a succombé lundi à
une crise cardiaque lors d'une audience devant un tribunal du
Caire, selon les autorités et des sources médicales.
    Selon le parquet, il s'est effondré peu après avoir pris la
parole devant le tribunal et son décès a été constaté à 14h50
GMT. L'autopsie n'a rien révélé d'anormal, ajoute-t-il.
    L'ex-président, qui était diabétique et souffrait
d'hypertension artérielle, était soigné dans une clinique privée
et à l'hôpital de la police au Caire, a-t-on précisé de source
médicale, niant les allégations selon lesquelles il aurait été
privé de soins.
    Le Haut-Commissariat de l'Onu aux droits de l'homme a
demandé mardi l'ouverture d'une enquête "rapide, impartiale et
efficace sur les circonstances et les causes de son décès". 
    "Des inquiétudes ont été exprimées concernant les conditions
de détention de M. Morsi, notamment l'accès aux soins médicaux
adéquats et les contacts avec ses avocats et sa famille, au
cours de ses six années de détention. Il semble également avoir
été maintenu en isolement cellulaire prolongé", souligne-t-il
dans un communiqué.
    Mohamed Morsi a été élu un an après la "révolution du Nil"
et le renversement de son prédécesseur Hosni Moubarak. 
    Il avait présenté sa candidature au dernier moment, l'homme
d'affaires Khaïrat al Chater, qui devait représenter la
confrérie, ayant été déclaré inéligible.
    
    "MARTYR"
    Mohamed Morsi, qui promettait "une renaissance égyptienne
sur des fondements islamiques" respectueux des principes
démocratiques, a lui-même été renversé par l'armée un an plus
tard, après de grandes manifestations antigouvernementales. Les
Frères musulmans et leur partisans ont ensuite été les cibles
d'une violente répression, qui n'a pas empêché le maréchal Abdel
Fattah al Sissi, chef d'état-major de l'armée, d'être élu à la
présidence.
    L'ex-chef de l'Etat purgeait plusieurs peines de prison,
dont une de 20 ans pour son implication dans le meurtre de
manifestants en 2012 et une autre à la perpétuité pour
espionnage au profit du Qatar, avec lequel il aurait partagé des
documents confidentiels.
    Il comparaissait lundi dans une autre affaire d'espionnage
en raison de contacts jugés suspects avec le Hamas palestinien.
    Le Qatar héberge le guide spirituel des Frères musulmans et
le Hamas est une émanation de la confrérie. 
    Selon des sources proches des services de sécurité, les
forces de l'ordre ont été placées en état d'alerte lundi,
notamment dans la province de Charkiya.
    D'après son avocat Abdel-Menem Abdel-Maksoud, Mohamed Morsi
n'était pas en bonne santé. "Nous avons fait plusieurs demandes
de traitement. Certaines ont été acceptées mais pas d'autres",
a-t-il déclaré à Reuters.
    Le président turc Recep Tayyip Erdogan lui a rendu hommage.
"Mettons les doutes de côté. Il est devenu un martyr aujourd'hui
(...) Nos prières l'accompagnent", a-t-il déclaré.
    L'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani, proche des Frères
musulmans et de Mohamed Morsi lui-même, a présenté ses
condoléances à sa famille "et au peuple égyptien frère", via
Twitter. Le Hamas a quant à lui salué un serviteur "de l'Egypte,
de la nation arabe et de la cause palestinienne".

 (Nayera Abdullah, Enas al-Ashray et Ali Abdelaty; Tangi Salaün,
Jean-Philippe Lefief et Arthur Connan pour le service français)
 

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