
Le logo d'Électricité de France (EDF) est visible devant des tours de refroidissement à l'entrée du site de la centrale nucléaire, à Civaux
EDF a annoncé vendredi des résultats globalement en recul au titre de l'exercice 2024, marqué par une hausse de sa production mais également une chute des prix de l'électricité, et a dit prévoir un nouveau repli cette année en raison de la baisse continue de ces prix.
L'électricien public a enregistré en 2024 un résultat net courant de 15,2 milliards d'euros (-17%), un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) de 36,5 milliards (-8,5%) et un chiffre d'affaires de 118,7 milliards (-15,0%).
"La baisse des prix des marchés de l'électricité se poursuit, donc cela a un effet significatif sur le recul de l'Ebitda qui devrait se poursuivre en 2025", a dit son PDG, Luc Rémont, lors d'une conférence de presse téléphonique.
Le résultat net part du groupe d'EDF a cependant progressé de 14% en 2024, à 11,4 milliards d'euros, en raison notamment d'un montant de dépréciations liées au projet de centrale nucléaire britannique Hinkley Point C limité cette année à 800 millions d'euros, contre 7,9 milliards en 2023.
EDF a néanmoins dû enregistrer 900 millions d'euros de dépréciation de son projet d'éolien en mer Atlantic Shores, aux Etats-Unis, alors que le président américain Donald Trump a annoncé la fin du soutien fédéral au secteur.
"Nous avons bien l'intention d'aller jusqu'au bout des intérêts de l'entreprise, mais afin de refléter les nouvelles orientations américaines telles que nous les avons comprises à ce stade, nous avons décidé (...) de déprécier les développements que nous avons réalisés (sur) Atlantic Shores", a dit son PDG.
Luc Rémont a également indiqué que le travail pour "affiner définitivement les coûts" du projet de six nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR2 en France se poursuivait, de même que celui sur le schéma de financement, en vue d'une décision finale d'investissement qui devrait intervenir au deuxième semestre 2026.
EDF estime que sa production nucléaire en France, incluant désormais l'EPR de Flamanville, s'établira entre 350 et 370 térawatts-heure (TWh) en 2025, 2026 et 2027, contre 362 TWh en 2024.
L'endettement financier net du groupe est resté stable par rapport à fin 2023, à 54,3 milliards d'euros, tandis que ses investissements nets ont progressé de 3,3 milliards, à 22,4 milliards, en raison notamment du projet Hinkley Point C et du programme EPR2.
(Rédigé par Benjamin Mallet, avec Forrest Crellin, édité par Kate Entringer)
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