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Edeis candidat au rachat de l'aéroport de Toulouse
information fournie par Reuters 25/02/2019 à 16:13

    * Polémique sur la privatisation de la société ATB
    * Un actionnaire privé issu d'un consortium chinois veut
vendre
    * Le projet d'Edeis associerait les actionnaires locaux

 (Actualisé avec détails sur la proposition d'Edeis)
    par Johanna Decorse
    TOULOUSE, 25 février (Reuters) - Edeis est candidat au
rachat des 49,99% de parts de Casil Europe au capital de la
société Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB), gestionnaire de la
troisième plateforme régionale, pour faire de l'Occitanie "le
deuxième hub aéroportuaire français", a déclaré lundi à Reuters
le groupe français d'ingénierie.
    La polémique sur la privatisation de la société ATB a
franchi un palier ces dernières semaines lorsque Casil Europe,
actionnaire privé issu du consortium chinois Symbiose, a décidé
de céder sa participation au capital de la société.
    Edeis, qui gère déjà 19 aéroports en France depuis le rachat
en 2016 des actifs français qui appartenaient au Canadien
SNC-Lavalin, est également candidat au rachat des 10,01% de
parts détenues par l'Etat dans le capital d'ATB.
    Dans la région Occitanie, le groupe exploite les plateformes
de Nîmes, Tarbes-Lourdes et l'aéroport d'affaires de
Toulouse-Francazal dont il détient 51% aux côtés d'ATB (39%) et
de la chambre de commerce et d'industrie de Toulouse (10%). Il
est par ailleurs engagé dans les appels d'offres des concessions
des aéroports de Perpignan et Carcassonne.
    Baptisé "Aéroports d'Occitanie" (AD'OC), le projet d'Edeis
est de faire de l'Occitanie "le deuxième hub aéroportuaire
français derrière la région parisienne". 
    AD'OC prendrait la forme d'une société à mission, nouveau
statut prévu dans le cadre de la loi Pacte, dans laquelle Edeis
"apportera sa filiale Edeis Concessions", explique le groupe
dans un document de travail transmis à Reuters. 
        
    OUVERT A D'AUTRES ACTIONNAIRES
    "La société ainsi créée se portera naturellement acquéreuse
des parts détenues par Casil Europe et par l'Etat dans la
société Aéroport Toulouse-Blagnac", confirme le groupe qui
prévoit de transférer son siège parisien à Toulouse "pour le
fondre dans la toute nouvelle entité régionale ainsi créée".
    Le groupe proposera aux quatre actionnaires publics locaux
d'ATB, la CCI de Toulouse, Toulouse Métropole, la région
Occitanie et le département de Haute-Garonne qui conservent 40%
de son capital de devenir coactionnaires de cette nouvelle
société en apportant leurs titres.
    "Le capital de la société pourra être ouvert à d'autres
actionnaires, industriels ou financiers, notamment régionaux",
précise le groupe en ajoutant que cette nouvelle structure
aurait également vocation à promouvoir les transports du futur.
    L'ancienne base militaire de Toulouse-Francazal abrite déjà
le projet de démonstrateur Hyperloop Transportation Technologies
(HTT) de train futuriste à très grande vitesse ou encore la
société Eva qui porte un projet d'appareil volant autonome.
    D'après Edeis, la société AD'OC pourra aussi "s'intéresser à
des projets appartenant à des domaines concessifs autres que
l'aéroportuaire tels que la gestion des ports".
    Le Département de Haute-Garonne a confirmé avoir été
contacté par Edeis qui a évoqué la "possibilité d'un consortium
ou d'une entente avec les actionnaires publics". Une rencontre
devrait avoir lieu prochainement.
    Dans le dossier toulousain, trois entreprises ou groupements
au moins se sont manifestés auprès de la banque Lazard, mandatée
par Casil Europe pour recevoir les offres de rachat. On compte
notamment Vinci Airports, allié à la Caisse des dépôts
Infrastructure et à Predica (groupe Crédit Agricole), le groupe
de BTP Eiffage et le réseau Banque Populaire Occitane-Caisse
d’Epargne Midi Pyrénées associé à la société de capital
investissement Ardian et aux fonds Mirova (Natixis).
    
    POLÉMIQUE SUR LA PRIVATISATION
    L'officialisation de la candidature d'Edeis intervient au
moment où les syndicats CGT, Solidaires et FSU ont entrepris une
action en justice pour demander la mise sous séquestre des
actions détenues par Casil Europe au capital de la société
Aéroport de Toulouse-Blagnac en vue de bloquer une vente
éventuelle à un acheteur privé.
    Une audience en référé devant le tribunal de commerce de
Paris est prévue le 13 mars prochain.
    La décision de Casil Europe de revendre ses parts acquises
en avril 2015 pour 308 millions d’euros, après avoir perçu près
de 30 millions d'euros de dividendes en quatre ans, serait liée
au choix de l’Etat de conserver les 10,01% qu’il lui reste au
capital d’ATB, affirment plusieurs sources proches du dossier.
    Les actionnaires publics de la société Aéroport de Toulouse
rencontreront le 6 mars le ministre de l’Economie Bruno le
Maire. Ils veulent obtenir de l'Etat la garantie écrite qu'il
conservera ses fameux  10,01%.

 (Edité par Yves Clarisse)
 

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