Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed). (© DR)
A l’avenir, la Réserve fédérale américaine ne durcira pas forcément sa politique monétaire si l'inflation dépasse 2%. Une décision historique qui répond à un contexte inédit. Explications.
Le symposium 2020 de Jackson Hole restera dans les annales. Outre s'être tenu en visioconférence, le grand raout annuel des banquiers centraux a vu Jerome Powell lancer une mini-révolution monétaire.
Le 28 août, le gouverneur de la Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé qu'il ne chercherait plus à ce que l'inflation atteigne 2% (en glissement annuel) chaque année – un objectif formalisé en 2012 – mais «au fil du temps».
La nuance est subtile mais cruciale. Elle signifie que la Fed tolérera une hausse des prix supérieure à 2% si celle-ci suit une période d'inflation plus faible.
Rupture entre emploi et inflationSon nouvel objectif est d'atteindre une moyenne de 2% sur «plusieurs» années.
Cette souplesse envoie un message clair : l'institution ne s'obligera pas à durcir sa politique monétaire ultra-accommodante (taux directeurs bas, rachats d'actifs massifs...) en cas de remontée de l'inflation.
Les milieux économiques et financiers sont rassurés : les taux ne remonteront pas de sitôt, permettant aux États, entreprises et ménages de continuer à s'endetter à bas coût.
«C’est un discours important dans la mesure où il fixe un cap clair pour au moins les deux prochaines années : tout pour la croissance, l’inflation devient une variable secondaire», souligne Emmanuel Auboyneau, gérant associé d'Amplegest.
Une politique qui défie tous les
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