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ECLAIRAGE-Invendus du luxe-Burberry met la pression sur ses concurrents
information fournie par Reuters 06/09/2018 à 17:53

    * Burberry renonce à détruire ses invendus
    * Les clients de plus en plus sensibles au gâchis 
    * Chanel déclare "tout faire" pour éviter les destructions 
    * Kering, LVMH et Hermès se refusent à tout commentaire 

    par Pascale Denis
    PARIS, 6 septembre (Reuters) - En annonçant qu'il va cesser
de détruire ses invendus, Burberry  BRBY.PA  lève le voile sur
un sujet tabou dans l'industrie du luxe et met la pression sur
un secteur qui redouble d'efforts de communication sur ses
engagements en matière éthique et environnementale.
    La griffe britannique a annoncé jeudi qu'elle ne brûlerait
plus ses invendus, dans le cadre de son nouveau plan de
responsabilité sociale et environnementale visant notamment à
s'attaquer au gâchis.  
    Pour y parvenir, elle recyclera, réparera ou donnera les
produits qui n'auront pas pu être écoulés.
    "Etre moderne, dans le luxe, c'est être responsable sur le
plan social et environnemental", a déclaré Marco Gobbetti, PDG
de la marque au tartan.
    Face à l'ampleur de ses destructions de vêtements et
cosmétiques - liées au changement de directeur artistique, à la
multiplication des lignes et à l'échec de l'internalisation de
ses parfums - Burberry avait été contraint de publier, dans ses
comptes annuels clos en mars, que leur montant avait atteint
28,6 millions de livres (31,8 millions d'euros).
    "Cette annonce devrait mettre la pression sur un secteur qui
devra, à terme, être plus transparent. Car la prise de
conscience des enjeux du développement durable progresse
lentement mais sûrement chez les clients du luxe", estime Luca
Solca, analyste d'Exane BNP Paribas.    
    Pour Serge Carreira, maître de conférence à l'Institut
d'études politiques de Paris, "il y a chez les consommateurs
aujourd'hui une exigence de transparence et de traçabilité
d'autant plus grande que vous êtes dans le secteur du luxe".
    Dans une industrie qui revendique l'excellence en tout
point, les destructions de produits constituent un sujet tabou,
pour certains du moins.   
     
    DESTRUCTIONS LIMITÉES
    Si les grands groupes font assaut de communication sur leurs
engagements pour le développement durable, dans un secteur où
les enjeux d'image sont cruciaux, ni LVMH  LVMH.PA ,
propriétaire de Louis Vuitton ou Christian Dior, ni Kering
 PRTP.PA  (Gucci ou Saint Laurent), ni Hermès  HRMS.PA  n'ont
souhaité s'exprimer jeudi sur ce sujet.
    Chanel, en revanche, a fait savoir qu'elle "faisait tout
pour éviter cette pratique".
    "La stratégie de Chanel, qui consiste à ne lancer la
production de ses collections que lorsqu'elle reçoit les
commandes des acheteurs, limite considérablement les stocks
d'invendus", a précisé la griffe dans un mail envoyé à Reuters.
    De l'avis des spécialistes, les destructions sont au total
limitées, les maisons écoulant leur marchandise grâce aux soldes
où aux ventes spéciales destinées à leur personnel ou à la
presse.
    Par ailleurs, relève Serge Carreira, "les collections sont
plus petites et la gestion des stocks et des magasins s'est
beaucoup affinée, avec des niveaux d'invendus beaucoup plus
faibles que par le passé".
    Chanel, qui a confirmé organiser une fois par an des ventes
spéciales pour ses employés et ses "partenaires", a également
indiqué réfléchir à la meilleure façon de recycler les produits,
en particulier ceux qui sont endommagés.
    Louis Vuitton, première marque mondiale de luxe détenue par
LVMH et qui contrôle son image en ne vendant ses produits que
dans son réseau de magasins, ne pratique jamais de soldes.
    Gucci (groupe Kering  PRTP.PA ), qui a elle aussi renoncé
aux soldes depuis sa spectaculaire relance, écoule quant à elle
ses invendus dans des magasins de déstockage ("outlet").
    "Je préfère que les produits soient vendus dans ces circuits
là plutôt que d'avoir à les détruire. C'est plus responsable",
avait déclaré en juin le PDG de la marque italienne, Marco
Bizzarri, en marge d'une conférence destinée aux investisseurs.
    Burberry a également confirmé jeudi renoncer à l'utilisation
de la fourrure animale dans ses collections et ce dès le premier
défilé de son nouveau directeur artistique Riccardo Tisci, prévu
le 17 septembre.
    La marque britannique emboîte ainsi le pas à Stella
McCartney, la pionnière, qui a banni depuis ses débuts toute
utilisation de cuir naturel, ainsi qu'à Versace et Gucci.

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LEAD 1-Burberry arrête de brûler ses invendus et renonce à la
vraie fourrure     
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 (Pascale Denis, avec Kate Holton à Londres, édité par
Jean-Michel Bélot)
 

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