
L'aéroport de Toulon-Hyères, exploité par Vinci. (crédit photo : Vinci / )
A certaines périodes, les trois pieds – construction, énergie et concessions – sur lesquels repose le groupe se soutiennent l'un l'autre. Mais dans la séquence actuelle, on assiste à un alignement des planètes qui a abouti à une croissance organique des ventes du groupe de 11,6?% au premier semestre, tandis que le résultat opérationnel s'est amélioré d'un quart, à 3,5milliards d'euros.
Dans le détail, les concessions ont progressé en chiffre d'affaires de 13?% à structure comparable. Les trafics de Vinci Autoroutes ont continué à suivre une trajectoire positive malgré un flux de camions affecté par le ralentissement économique.Chez Vinci Airports, on est revenu au niveau d'avant la crise sanitaire, à l'exception de l'Asie. Avec l'apport d'OMA, au Mexique, le semestre s'est conclu sur un doublement, de 0,4 à 0,8milliard d'euros, du résultat opérationnel des aéroports.
Cash-flow dans le haut de la fourchette
Du côté de l'activité historique, Vinci Construction a enregistré une activité soutenue (+12?% à structure comparable), tant en France qu'à l'international, tout en améliorant sa marge opérationnelle grâce à «une sélectivité renforcée». La branche Services, dans l'énergie, où se côtoient Vinci Energies et la nouvelle filiale Cobra IS, reste portée par les tendances de fond liées à la transition énergétique.
Pour couronner ces avancées commerciales et financières, lecarnet de commandes du groupe a atteint un niveau record à 61,5milliards d'euros, soit plus d'un an d'activité. Du coup, les perspectives2023 ont été légèrement relevées. Le groupe table toujours sur une poursuite de la croissance de son résultat opérationnel et de son chiffre d'affaires, mais avec une décélération par rapport aux 11?% d'augmentation des ventes de 2022. Mais les estimations sont un peu rehaussées en ce qui concerne le cash-flow libre, qui sesituerait dans le haut de lafourchette de 4 à 4,5milliards d'euros indiquée précédemment.
Dans les bémols, il faut retenir un retard de la reprise de l'aérien en Asie qui repoussera à 2024 le retour de Vinci Airports aux niveaux d'activité de 2019. La croissance la plus marquée devrait venir de Cobra IS, qui, avec son carnet de commandes actuel, peut compter sur un bond de 10?% de ses ventes cette année.
La séquence de croissance simultanée des trois pôles du groupe va renforcer son statut boursier. La récente menace d'une taxation supplémentaire des concessionnaires autoroutiers ne nous conduit pas à remettre en cause notre avis positif sur le titre.
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