Le directeur général du géant minier anglo-australien Rio Tinto, Simon Trott, a dévoilé jeudi une nouvelle stratégie consistant à produire plus de cuivre, trancher dans ses coûts et céder jusqu'à 10 milliards de dollars d'actifs dans le monde.
Des camions dans la mine de Oyu Tolgoi (Mongolie), opérée par Rio Tinto, en 2012 (illustration) ( AFP / MARK RALSTON )
Rio Tinto est très présent en Australie, principal pays exportateur de minerai de fer, dont la majeure partie est destinée à la Chine pour la production d'acier.
Mais comme ses concurrents, l'entreprise cherche à renforcer sa présence dans le cuivre, un métal très recherché utilisé dans les batteries de véhicules électriques et les centres de données destinés à l'intelligence artificielle.
"Alors que nous entrons dans cette nouvelle ère pour Rio Tinto, nous avons fait des progrès significatifs", a fait valoir M. Trott lors d'une journée destinée aux investisseurs à Londres.
"Aujourd'hui, nous annonçons 650 millions de dollars de gains de productivité et d'économies grâce à la simplification de nos activités. Et nous visons bien davantage."
"Nous menons à bien nos grands projets de croissance (…) Et nous mettons l'accent sur la discipline budgétaire, avec l’engagement de libérer 5 à 10 milliards de dollars en produits de cession de capitaux", a ajouté le dirigeant, promu fin août de son poste de responsable de la division minerai de fer de Rio Tinto.
L'entreprise a relevé jeudi ses prévisions de production de cuivre pour 2025, jusqu'à 875.000 tonnes contre 850.000 précédemment et espère augmenter ses bénéfices opérationnels de 40 à 50% d'ici 2030.
La demande de cuivre a explosé ces dernières années, ce métal étant également indispensable à la fabrication de panneaux solaires, d'éoliennes et de matériel militaire. Cette dynamique a propulsé son prix à des niveaux records.
"Dans un secteur réputé pour ses acquisitions surévaluées et ses résultats volatils, le style de management de M. Trott pourrait s'avérer judicieux. Il privilégie l'augmentation de la production, la réduction des coûts et la révision du portefeuille d'actifs. Les dépenses d'investissement sont plafonnées", note Russ Mould, analyste chez AJ Bell.
Pourtant si le dirigeant a affiché "des ambitions audacieuses qui, si elles se concrétisent, devraient consolider la position du géant minier, (...) le chemin pour y parvenir ne sera pas facile, les prévisions à court terme étant quelque peu décevantes", relève pour sa part Derren Nathan, chez Hargreaves Lansdown.
Les actionnaires hésitaient sur la conduite à tenir jeudi, le titre de Rio Tinto à la Bourse de Londres oscillant autour de zéro.
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