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Des ONG demandent à la France d'interdire les "robots tueurs"
information fournie par Reuters 07/11/2018 à 13:31

    PARIS, 7 novembre (Reuters) - L'ONG Human Rights Watch (HRW)
appelle mercredi Emmanuel Macron à s'opposer sans ambiguïté au
développement des armes létales autonomes en soutenant
l'adoption d'un traité d'interdiction international de ces
"robots-tueurs".
    Dans un rapport publié à quelques jours d'une réunion des
membres de la Convention sur certaines armes classiques (CCAC) à
l'Onu du 21 au 23 novembre, l'ONG juge contradictoire la
position de la France dans ces discussions.
    "Alors que le président Emmanuel Macron s'est dit
'catégoriquement opposé' au développement des robots tueurs
(...), la France ne propose que l'adoption d'une déclaration
politique au niveau des Nations Unies", note le rapport, qui
explique "cette position peu ambitieuse" par une "tentation" du
ministère des Armées et des industriels de la défense de se
lancer dans une course aux armes autonomes. 
    Human Rights Watch appelle à interdire sans tarder les
systèmes d'armes dotés d'autonomie sur les fonctions
essentielles de choix et d'attaque de la cible et à imposer "des
lignes directrices claires" aux industriels. 
    L'armée française développe d'ores et déjà des systèmes de
défense actifs capables de repérer des cibles et déclencher une
réponse en autonomie une fois activés, poursuit le rapport,
citant l'Institut international de recherche sur la paix de
Stockholm.
    Le système de protection des blindés Galix, de l'entreprise
Lacroix, ou la torpille F21 présentée l'an dernier par Naval
group comme "le préfigurateur de ce que pourraient être les
drones sous-marins de demain" sont notamment cités. 
    
    INFLÉCHIR LA POSITION DES PUISSANCES
    Mais aussi les programmes de recherche Neuron de Dassault
Aviation (drone de combat), Furious (robots des unités de combat
de l'armée de Terre) ou le Man-Machine Teaming confié en mars
dernier à Dassault Aviation et à Thales par la Direction
générale de l'Armement (DGA) pour développer un "système aérien
cognitif".
    A l'heure où les ventes d'armes françaises à l'Arabie
saoudite dans le cadre du conflit au Yémen font l'objet d'une
contestation croissante, la "campagne contre les robots tueurs"
qui réunit 85 organisations veut croire à la possibilité
d'infléchir la position de grandes puissances militaires. 
    "Le Yémen, il y a six mois on n'en parlait pas et
aujourd'hui c'est dans le débat public et on a du mal à imaginer
qu'on ne va pas aller vers un contrôle plus renforcé des ventes
d'armes. A mon avis la question des robots tueurs dans les
prochaines années ne va pas échapper à ce type de débat", a
déclaré Tony Fortin, de l'Observatoire des armements, à
l'occasion de la présentation du rapport.
    L'ONG relève, qu'outre la France, le groupe russe
Kalashnikov développe des drones de combat autonomes dotés de
capacités d'apprentissage, les Américains de Raytheon exploitent
un système antimissile en autonomie supervisée et, à la
frontière des deux Corées, le robot sentinelle SGR-A1 de Samsung
chargé de détecter les intrus à plus de trois kilomètres à la
ronde dispose d'une mitrailleuse "dont l'activation est à ce
jour autorisée par un humain".

 (Julie Carriat, édité par Yves Clarisse)
 

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