(AOF) - Les marchés européens ont fini la séance comme ils l'avaient débutée, dans le rouge sur fond d'incertitude politique en France. Après avoir touché un plus haut à 7 746 points, le CAC 40 a cédé 0,63% à 7627,45 points tandis que l'EuroStoxx50 a reculé de 0,07% à 7976,02 points. De l'autre côté de l'Atlantique, Wall Street affichait une légère progression. L'indice S&P 500 et Nasdaq Composite sont bien partis pour inscrire de nouveaux records.
Si les résultats des élections législatives françaises ont surpris avec l'arrivée en tête du Nouveau Front populaire, les anticipations du marché qu'aucun groupe politique n'obtiendrait la majorité ont été confirmées.
Sur le marché des taux, le spread franco-allemand s'élève à 65,1 points de base lors de la clôture pour le 10 ans contre 68 points de base en fin de semaine dernière.
En attendant la formation d'un nouveau gouvernement, le président de la République a demandé au Premier ministre Gabriel Attal de rester à son poste " afin d'assurer la stabilité du pays ".
" Comme nous l'avons expliqué il y a deux semaines, un Premier ministre n'a pas besoin de demander un vote de confiance à l'Assemblée nationale, qui se réunira à nouveau le 18 juillet ", rappelle aujourd'hui Axa IM.
Pour Dorian Raimond, " la composition finale de l'hémicycle exclut a priori tout risque de loi majeure et partisane, ce qui semble réduire la probabilité de nouvelles dépenses importantes pour les trois années à venir ".
Dans ce contexte incertain, Deutsche Bank anticipe " quelques semaines de bruit politique et de volatilité (...) avant qu'un équilibre stable n'émerge. "
De son côté, Axa IM " pense " que l'élaboration du projet de loi de finances - qui doit être transmis au parlement au plus tard début octobre - est la véritable échéance pour l'émergence d'une solution politique ".
Pour S&P Global, ce budget " donnera une indication de la volonté du nouveau gouvernement de réduire les importants déficits budgétaires de la France et de se conformer aux règles budgétaires de l'Union européenne ". L'agence de notation a prévenu que la note de crédit du pays (AA-) serait sous pression si la croissance économique était significativement inférieure à ses projections pendant une période prolongée, ou si la France ne parvenait pas à réduire son important déficit budgétaire.
Sur le plan des valeurs, TF1 et M6 ont rebondi, le Rassemblement National ayant notamment fait campagne en faveur de la privatisation de l'audiovisuel public. En revanche, Virbac a clôturé en retrait, le départ inattendu de son directeur général ayant relégué au second plan le relèvement de ses objectifs 2024.
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