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Déficit : "Refuser toute hausse d'impôts, c'est absurde", tranche un économiste placé auprès de Matignon
information fournie par Boursorama avec Media Services 02/04/2024 à 11:56

Le question de mettre à contribution les "très hauts revenus et patrimoines se pose", mais également les entreprises et les retraités.

( AFP / - )

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La France a beau avoir déjà "un taux de prélèvements obligatoires élevé", la situation budgétaire de la France appelle à de nouvelles hausses d'impôts, a estimé mardi 2 avril Camille Landais, président délégué du Conseil d'analyse économique (CAE), organe placé auprès du Premier ministre, dans une interview au quotidien Les Échos. S'y refuser, "c'est absurde", selon lui.

"Certes, nous avons déjà un taux de prélèvements obligatoires élevé et la consolidation de notre déficit primaire ne pourra se faire seulement en augmentant les recettes ", a-t-il ajouté. "Mais à l'inverse, je ne vois pas comment cette consolidation budgétaire pourra être défendue sans faire contribuer tout le monde, notamment les plus riches", a-t-il exposé, dans les colonnes du quotidien économique.

"La question de la fiscalité des très hauts revenus et patrimoines se pose donc pleinement , ne serait-ce que pour des raisons d'équité", a-t-il déclaré, jugeant "très largement exagérée" l'idée d'une "hypermobilité des grandes fortunes" d'un pays à l'autre.

Le Conseil d'analyse économique se présente comme une instance pluraliste composée d'économistes professionnels reconnus et de sensibilités diverses, chargée de réaliser "en toute indépendance, des analyses économiques pour le gouvernement", selon son site.

Taxer les superprofits, "pas le bon" débat

Interrogé sur l'éventualité d'une remise en cause de la fiscalité des entreprises, son président délégué Camille Landais a estimé que cela ne pouvait "pas être écarté non plus", bien que "le débat sur la taxation des superprofits ne (lui) semble pas être le bon", risquant d'aboutir à des "dispositifs peu efficaces, massivement contournés par les entreprises et transitoires" .

Il a en outre appelé à faire contribuer les retraités actuels "à l'effort , ne serait-ce que pour des considérations d'équité intergénérationnelle", et mis en question certaines dépenses "très élevées, mais avec une efficacité limitée". Il cite le Crédit d'impôt recherche (CIR) pour les entreprises et le "système d'aides à l'apprentissage, beaucoup trop généreux pour les étudiants du supérieur".

Le gouvernement a annoncé la semaine précédente un dérapage du déficit public en 2023, et cherche des mesures d'économies. Dix milliards d'euros d'économies ont déjà été actés pour 2024, et 20 milliards de coupes sont annoncés pour 2025, mais des "économies supplémentaires" seront nécessaires dès 2024, selon le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire.

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8 commentaires

  • 03 avril 12:59

    augmentation de la tva à 25% contre une augmentation des salaires


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