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[Décryptage] Alstom, Veolia, Bpifrance, Marseille… appelés à émettre des obligations vertes par la Green Bonds Initiative
information fournie par Novethic 27/04/2018 à 15:32

[Décryptage] Alstom, Veolia, Bpifrance, Marseille… appelés à émettre des obligations vertes par la Green Bonds Initiative

[Décryptage] Alstom, Veolia, Bpifrance, Marseille… appelés à émettre des obligations vertes par la Green Bonds Initiative

La France est la première place européenne en matière de Green Bonds. En 2017, hors dette souveraine, les émissions ont encore doublé, attirant nombre de nouveaux émetteurs. Pourtant, un rapport de la Climate Bonds Initiative liste des entreprises et des collectivités qui émettent des obligations classiques, mais seraient éligibles à des Green Bonds.

La France est un marché très porteur pour les green bonds, les obligations vertes émises pour financer des projets ou activités à bénéfice environnemental. Dans un focus sur le pays, la Climate Bonds Initiative souligne que " les émetteurs français ont propulsé le pays à une position emblématique ".

En fort développement depuis 2012, le marché a connu un coup d’accélérateur avec l’obligation souveraine émise en 2017 par l’État. Elle atteint 9,7 milliards d’euros. Les émissions tricolores cumulées se chiffrent à 37,7 milliards d’euros, loin devant l’Allemagne (22,8 milliards), la Suède (10,5 milliards), l’Espagne (8,8 milliards) et l’Italie (5,1 milliards).

Energie, immobilier et transport en tête

Par ailleurs, en, France, la nature des émetteurs est très protéiforme. Si une bonne part des émissions de l’année passée provient du secteur financier, le solde est issu de sociétés publiques ou privées appartenant pour 36 % au monde de l’énergie (le principal émetteur est Engie), 25 % à l’immobilier (tiré par Unibail-Rodamco) 17 % au transport (surtout grâce à SNCF Réseau). Suivent ensuite l’utilisation des sols, les déchets, l’eau et l’adaptation au changement climatique.

De nombreux nouveaux émetteurs se sont manifestés en 2017, comme la Caisse des dépôts (dont Novethic est une filiale) qui a émis 500 millions d’euros, la RATP (500 millions d’euros), Icade (600 millions d’euros)… Pourtant, la Climate Bonds Initiative juge que les acteurs français pourraient et devraient aller beaucoup plus loin. Certains d’entre eux, qui sont " en phase sur la question climatique ", n’ont pas encore émis d’obligation verte, déplore l’organisation.

16 sociétés idéales pour les Green Bonds

" Nous avons identifié 25 émetteurs d’obligations classiques parmi les collectivités territoriales qui pourraient émettre des obligations vertes ", assure le rapport en citant Lille, Lyon, Marseille, Tours, l’Eure, le Val d’Oise ou encore les Pays de la Loire. Même constat du côté des entreprises privées ou " soutenues par l’État ". Sans être exhaustif, la note liste 16 sociétés.

En matière d’énergie, il y a Bionersis et Futuren (filiale d’EDF). Pour le transport Alstom. Pour l’immobilier, Arké Public Sector, Caffil, la Caisse de Refinancement de l’Habitat, la compagnie de financement Foncier, Gecina, Klépierre et la Société nationale immobilière.

Sur la gestion de l’eau, des déchets et de la pollution, ce sont les deux géants mondiaux Veolia et Suez qui sont cités. Dans des secteurs moins identifiés, les auteurs ajoutent Saint-Gobain, Agence France Locale (financement des collectivités), BpiFrance et La Poste.

Le pouvoir de l’article 173

Fort de cet appel, les auteurs du rapport s’interrogent : " 2018 sera-t-elle l’année de l’économie verte pour la France ? " Ils ajoutent : " Paris aspire de puis longtemps à devenir le centre de la finance verte. De nombreuses initiatives ont été prises pour développer ce marché, qui ont toutes, de diverses façons, eu un impact positif sur son développement ".

Pour cela, le pays peut compter sur l’article 173 de la loi de transition énergétique qui impose aux investisseurs publics un important reporting sur le risque climat. Une disposition qui a essaimé au niveau européen en imposant aux gérants des fonds de retraite de tenir aussi compte de ce risque. L’influence se fait au sentir aussi au niveau mondial, avec un fort écho dans les recommandations de la Task Force on Climate Related Financial Disclosures (TCFD) du Conseil de stabilité financière.

Ludovic Dupin @LudovicDupin

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