Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Dassault Aviation dévisse après la dégradation de Deutsche Bank
information fournie par AOF 15/01/2024 à 11:39

(AOF) - Dassault Aviation (-5,64% à 179 euros) signe une des plus fortes baisses de l'indice SBF 120 après l'abaissement de la recommandation de Deutsche Bank. La banque allemande est passée d'"Achat" à "Conserver" avec un objectif de cours réduit de 216 à 199 euros après la présentation vendredi par le constructeur aéronautique de son bilan commercial 2023. Pour justifier sa décision, elle explique que "les performances des Falcon ont été inférieures aux attentes en termes de commandes et de livraisons".

"Le rebond de fin d'année qu'elle attendait ne s'est pas produit, les problèmes de chaîne d'approvisionnement ayant continué à freiner la production des Falcon".

Dassault Aviation a indiqué vendredi que 23 Falcon avaient été commandés en 2023, contre 64 en 2022. 26 Falcon ont été livrés (pour une prévision de 35) contre 32 Falcon en 2022.

En outre, 13 Rafale (11 France, 2 Export) ont été livrés, pour une prévision de 15 livraisons, contre 14 Rafale (13 Export, 1 France) livrés en 2022.

Dassault Aviation a aussi indiqué que 60 Rafale ont été commandés (42 France, 18 Indonésie) contre 92 Rafale Export en 2022. 18 "Rafale Indonésie" supplémentaires sont entrés en vigueur le 8 janvier 2024 mais elles ne sont pas comprises dans les 60 Rafale commandés en 2023.

Au 31 décembre 2023, son carnet de commandes inclut 211 Rafale (141 Export, 70 France) contre 164 Rafale au 31 décembre 2022, et 84 Falcon contre 87 Falcon au 31 décembre 2022. Les 18 "Rafale Indonésie" supplémentaires entrés en vigueur le 8 janvier 2024 ne sont pas compris dans les 211 Rafale.

Deutsche Bank réduit ses estimations d'EBIT

"La chute de 65% des prises de commandes de Falcon est plus préoccupante : la baisse de 4% du carnet de commandes qui en résulte est à comparer aux pairs nord-américains qui ont enregistré une croissance moyenne de 5 à 6% de leur carnet de commandes au cours des 9 premiers mois de l'année 2023", détaille Deutsche Bank.

Bien que les performances du Rafale restent solides, la sous-performance du Falcon a conduit la banque allemande à "réduire ses estimations d'EBIT pour l'exercice 2023 de 30% et celles d'EBIT pour l'exercice 2024-2026 de 7 à 10%".

AOF - EN SAVOIR PLUS

En savoir plus sur Dassault Aviation

Points clés

- Groupe aéronautique centenaire avec plus de 2100 avions civils et 1000 avions militaires en service, livrés depuis 100 ans dans 90 pays ;

- Activité de 6,9 Mds€ réalisée aux 9/10èmes à l'export, couvrant l’amont (conception et développement) et l’aval (vente et support), des avions de combat Rafale aux jets business haut de gamme Falcon et aux drones militaires ;

- Modèle d’affaires « Architecte du futur » assis sur la dualité civil/défense et spécifique par la répartition du bénéfice en 3 parts égales –participation et intéressement aux salariés, dividendes aux actionnaires et impôts à l’Etat;

- Capital détenu à 62,2 % (76,9 % des droits de vote) par la famille Dassault et à 9,9 % (6,1 % des droits de vote) par Airbus, Eric Trappier étant président-directeur général du conseil de 9 administrateurs et Charles Edelstenne, président d’honneur du conseil;

- Bilan très sain : 233 M€ de dette nette face à 5,8 Md de capitaux propres et 7,7 Mds€ de trésorerie disponible.

Enjeux

- Stratégie de transformation opérationnelle « Piloter notre avenir » en 4 pôles : culture- compétences- organisations, outils numériques- process- innovations, outil industriel, pilotage des programmes, facilitée par la coopération avec Dassault Systèmes pour les plateformes collaboratives et le big data ;

- Stratégie d’innovation intégrée au modèle économique :

- R&D autofinancée à 8,3 % des revenus et focalisée sur les Falcon 6X et 10X, sur le standard F4 du Rafale et le SCAF,

- démarche InnoLab axée sur les plateformes d’intégration des ruptures technologiques avec 3 focus - intelligence artificielle embarquée via le Plan d’études amont « man machine learning », prise de décision via data et hydrogène,

- collaborations et partenariats –Cerac, Clean Sky, Sesar ;

- Stratégie environnementale visant la neutralité carbone totale en 2050 :

- SAF (carburants alternatifs durables) : certification de tous les Falcon pour un mélange SAF/kérozène de 50 % (le futur Falcon 10X opérant à 100 % avec des mélanges SAF),

- amélioration de l’aérodynamique (optimisation de la masse et de la performance),

- participation à la recherche européenne Clean Aviation,

- optimisation des opérations aériennes (plans de vol, contrôle aérien…),

- stockage des émissions de CO2 et renouvellement forestier ;

- Prises de commandes de 1,7 Md€ pour 12 Falcon en juin 2023, puis de 26 Rafale pour porte-avions en juillet par le gouvernement indien;

- Soutien à l’activité par les investissements publics français, de 2023 à 2026, dans le programme européen SCAF (1,3 Md€) et dans le Rafale (11,7 Mds€).

Défis

- Développement et production des avions perturbés par les tensions dans la chaîne d’approvisionnement ;

- Extension du réseau des centres de maintenance et intégration des 1 400 recrutés en 2023;

- Spéculations sur des commandes de Rafale par la Colombie, la Serbie, l’Arabie Saoudite et l’Indonésie ;

- Entrée en service du Falcon 6X, après sa certification par l’Europe et les Etats-Unis ;

- Après un repli de 30,9 % du chiffre d’affaires mais une hausse de 14 % du résultat net, objectifs 2023 d’une livraison de 15 Rafale et 35 Falcon et d’un chiffre d’affaires en baisse.

La fin d'un duopole ?

Depuis plusieurs décennies l'américain Boeing et l'européen Airbus se partagent 99% du marché mondial des avions de ligne de plus de 110 sièges. Ce marché pèse plus de 100 milliards de dollars par an. Néanmoins ce duopole paraît fragilisé en 2022 pour plusieurs raisons. D'abord, pour la première fois, deux avions monocouloirs moyen-courriers, le C919 du chinois Comac et le MC-21 du russe Irkut, s'apprêtent à entrer en service. A cela s'ajoute la crise du Boeing 737 MAX. Avec l'arrêt des livraisons de cet avion entre 2019 et 2021, l'équilibre de production a été rompu. En 2021 Boeing a affiché 340 livraisons, Airbus restant largement en tête, avec 611.

Valeurs associées

Euronext Paris 0.00%

Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 15/01/2024 à 11:39:00.

Agissant exclusivement en qualité de canal de diffusion, BOURSORAMA n'a participé en aucune manière à son élaboration ni exercé aucun pouvoir discrétionnaire quant à sa sélection. Les informations contenues dans cette analyse ont été retranscrites « en l'état », sans déclaration ni garantie d'aucune sorte. Les opinions ou estimations qui y sont exprimées sont celles de ses auteurs et ne sauraient refléter le point de vue de BOURSORAMA. Sous réserves des lois applicables, ni l'information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne sauraient engager la responsabilité BOURSORAMA. Le contenu de l'analyse mis à disposition par BOURSORAMA est fourni uniquement à titre d'information et n'a pas de valeur contractuelle. Il constitue ainsi une simple aide à la décision dont l'utilisateur conserve l'absolue maîtrise.

BOURSORAMA est un établissement de crédit de droit français agréé par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (« ACPR ») et par l'Autorité des Marchés Financiers (« AMF ») en qualité de Prestataire de services d'investissement et sous la surveillance prudentielle de la Banque Centrale Européenne (« BCE »).

Conformément à la réglementation en vigueur, BOURSORAMA établit et maintient opérationnelle une politique de gestion des conflits d'intérêts et met en place des mesures administratives et organisationnelles afin de prévenir, identifier et gérer les situations de conflits d'intérêts eu égard aux recommandations d'investissement diffusées. Ces règles contiennent notamment des dispositions relatives aux opérations financières personnelles afin de s'assurer que les collaborateurs de BOURSORAMA ne sont pas dans une situation de conflits d'intérêts lorsque Boursorama diffuse des recommandations d'investissement.

Le lecteur est informé que BOURSORAMA n'a aucun conflit d'intérêt pouvant affecter l'objectivité des analyses diffusées. A ce titre, le lecteur est informé qu'il n'existe pas de lien direct entre les analyses diffusées et les rémunérations variables des collaborateurs de BOURSORAMA. De même, il n'existe pas de liens financiers ou capitalistiques entre BOURSORAMA et les émetteurs concernés, en dehors des engagements contractuels pouvant régir la fourniture du service de diffusion.

Il est rappelé que les entités du groupe Société Générale, auquel appartient BOURSORAMA, peuvent procéder à des transactions sur les instruments financiers mentionnés dans cette analyse, détenir des participations dans les sociétés émettrices de ces instruments financiers, agir en tant que teneur de marché, conseiller, courtier, ou banquier de ces instruments, ou être représentées au conseil d'administration de ces sociétés. Ces circonstances ne peuvent en aucune manière affecter l'objectivité des analyses diffusées par BOURSORAMA.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.