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Dans les banques européennes d'investissement, le recrutement en ébullition
information fournie par Reuters 19/05/2023 à 11:05

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Des talents auparavant inaccessibles arrivent sur le marché

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Les banques rivalisent pour attirer les meilleurs profils

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Face à la crise bancaire, les personnels cherchent plus de sécurité

par Sinead Cruise

LONDRES, 19 mai (Reuters) - Le ralentissement des opérations financières, les faillites récentes d'établissements bancaires et les contrecoups du rachat en urgence de Credit Suisse CSGN.S ont soudainement bouleversé les cartes dans le recrutement au sein de l'industrie des services financiers en Europe.

La reprise par UBS UBSG.S de son concurrent historique Credit Suisse a ainsi poussé les banques de la région à approcher de façon opportuniste les cadres de haut niveau touchés par le rapprochement entre les deux banques helvètes, d'après des chasseurs de tête.

De l'autre côté de l'équation, les cabinets de recrutement disent recevoir davantage de CV de la part de salariés dans la finance qui craignent d'être évincés par ces nouvelles recrues.

"L'Europe est en train de lever le gel des embauches et dans certains cas découvre que des talents exceptionnels, autrefois intouchables, peuvent désormais être recrutés", explique à Reuters Jeanne Branthover, associée gérante chez DHR Global à New York.

"Cela pousse les entreprises en Europe à réévaluer leur propre personnel pour déterminer s'il est à la hauteur des nouveaux standards des talents remarquables qui sont soudainement devenus disponibles".

Selon eFinancialCareers, les candidatures pour des postes dans les services financiers ont progressé de 67% au premier trimestre par rapport à la même période l'an dernier.

Parmi les dernières nominations dans les profils "star" de la finance, le responsable des fusions-acquisitions pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique de Credit Suisse, William Mansfield, est parti chez Deutsche Bank tandis que son ancien collègue Cathal Deasy a rejoint Barclays pour co-diriger la banque d'investissement.

DES TALENTS SUR LE MARCHÉ

Ces nominations interviennent alors que les opérations de fusions-acquisitions et d'introductions en Bourse connaissent un net ralentissement, qui pèse sur les revenus des banques d'investissement.

Dans le même temps, des milliers de salariés chez UBS et Credit Suisse s'interrogent sur leur avenir dans le cadre du rapprochement des deux banques qui pourrait conduire à des suppressions de postes.

Dans ce contexte, les entreprises mettent en oeuvre des bilans de compétence, identifient le personnel nécessaire à leur croissance et repèrent les lacunes de leurs salariés actuels par rapport à d'autres personnes susceptibles d'être recrutées, indique Samantha Pusey, responsable des offres et du marketing au sein du cabinet de conseil en recrutement The Curve Group.

"Nous constatons que des personnes avec des postes de 'senior director' et de 'vice president', qui probablement n'étaient pas ouverts à de nouvelles opportunités, arrivent maintenant sur le marché et l'inondent", observe-t-elle.

Les sociétés financières de petite taille devraient aussi bénéficier de cette hausse des demandeurs d'emplois, après avoir eu du mal à concurrencer leurs rivaux plus puissants ces dernières années, estime Darren Burns, directeur des opérations chez Morgan McKinley.

"Au cours des deux dernières années, les besoins importants en matière d'embauche et la pénurie de compétences dans le secteur financier ont conduit les grandes entreprises à payer des fortunes pour recruter des talents, ce qui s'est traduit par une hausse de 20% à 30% des offres salariales", explique-t-il.

"Les groupes plus petits ou moins prestigieux sont désormais en mesure de rivaliser et d'attirer les meilleurs talents".

RÉDUIRE LES COÛTS

Ce bouleversement dans les recrutements devrait peser sur les salaires et bonus à moyen terme mais pour l'heure, les banques sont prêtes à payer cher pour embaucher de grands noms de la finance, quitte à réduire des fonctions de back-office ou des postes qui ne sont pas en contact avec les clients pour trouver le financement, indiquent les sources.

Tout en recherchant de nouveaux talents, plusieurs banques sont ainsi en train de réduire leurs effectifs dans certains activités pour limiter les coûts.

C'est le cas de Morgan Stanley ou encore de BNP Paribas

BNPP.PA qui procède à des départs volontaires. Deutsche Bank a prévu de supprimer 800 emplois sur un effectif total de 87.000 afin de réduire de 500 millions d'euros supplémentaires ses coûts.

La faillite de plusieurs banques régionales américaines, qui a fait craindre un effet domino à tous le secteur, a aussi poussé certains employés de la finance à rechercher plus de sécurité, ont dit les sources.

Certains ont demandé à rencontrer les directeurs financiers pour mieux comprendre la santé financière de leurs employeurs potentiels, indique Duncan Finlayson, directeur de la branche finTech et services financiers chez Raines International.

"Il ne fait aucun doute que même les plateformes de services financiers les mieux établies font l'objet d'un examen plus approfondi".

(Blandine Hénault pour la version française, édité)

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