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Dans la crise et sans l'ombre de Kretinsky, Atos présente ses résultats financiers mercredi
information fournie par Boursorama avec AFP 18/03/2024 à 17:20

( AFP / ERIC PIERMONT )

( AFP / ERIC PIERMONT )

Le géant français Atos, dont la déroute financière n'a cessé de s'accentuer, présente mercredi ses résultats annuels, qui seront particulièrement scrutés par les investisseurs et les pouvoirs publics, après l'échec des négociations de rachat avec le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.

Après des mois de suspens, le groupe informatique a mis un terme fin février aux discussions entamées avec EPEI, société de M. Kretinsky, pour la vente de sa branche Tech Foundations.

Cette annonce avait repoussé au 20 mars la présentation très attendue de ses résultats financiers pour 2023, dans l'attente d'une certification indépendante des comptes.

Le groupe avait annoncé dans la foulée que son chiffre d'affaires 2023 s'élevait à près de 10,7 milliards d'euros, contre 11,3 milliards en 2022, et que sa marge opérationnelle était de 4,4% sur l'exercice.

Les négociations entre Atos et EPEI n'ont pas abouti à "un accord mutuel satisfaisant", avait alors indiqué l'entreprise dans un communiqué. Son directeur général Paul Saleh avait ajouté que la rupture des discussions s'était faite par "consentement mutuel", sans dédommagement de l'une ou de l'autre partie.

- Avenir flou -

Selon Lionel Melka, associé-gérant de la société de conseil Swann Capital, la fin des discussions avec M. Kretinsky "n'est peut-être pas une mauvaise nouvelle", arguant qu'elles étaient "très mal vues par beaucoup d'actionnaires".

Avec la fin des négociations, l'avenir du groupe plonge toutefois un peu plus dans le flou. Le projet de restructuration, entamé avec la scission d'Atos en deux entités annoncée à l'été 2022, patine et son action a perdu plus de 70% depuis le début d'année.

Face à cela, des actionnaires minoritaires, réunis dans l'association Union des actionnaires d'Atos constructifs, ont indiqué lundi souhaiter que la gouvernance de l'entreprise procède "très rapidement à une suspension de cotation provisoire de six mois", selon un communiqué.

L'entreprise a par ailleurs renoncé début février à une augmentation de capital à hauteur de 700 millions d'euros.

Tech Foundations, qui regroupe les activités historiques d'infogérance, reste en vente, a précisé auprès de l'AFP une source proche du dossier. Pour l'instant, aucun autre repreneur ne s'est fait officiellement connaître, les discussions menées avec M. Kretinsky faisant l'objet d'une clause d'exclusivité.

Fin février, Atos avait également annoncé la nomination à son conseil d'administration de David Layani, le patron du cabinet Onepoint, son premier actionnaire avec plus de 11% du capital. Onepoint était favorable aux négociations avec M. Kretinsky, mais à des conditions améliorées.

Leur fin pourrait provoquer la mise en marche d'autres projets de cession. En octobre, Atos avait indiqué que "si l'opération avec EPEI n'(avait) pas lieu", il devrait "accéder aux marchés de capitaux (dettes et actions) ou envisager la vente d'actifs supplémentaires, afin d'assurer une liquidité adéquate pour faire face aux échéances de la dette en 2025".

- "Etroitement surveillée" -

Le projet de vente à Airbus des activités Big Data & Security (BDS), dévoilé début janvier, est quant à lui toujours en cours, les deux parties ayant entamé une phase de "due diligence" (consultation des comptes).

Ces cessions sont cruciales pour Atos, dont le niveau d'endettement affole les investisseurs, avec 3,65 milliards d'euros d'emprunts et obligations à rembourser ou refinancer d'ici fin 2025.

Le groupe a annoncé début février la nomination d'une mandataire ad hoc, Hélène Bourbouloux, qui s'est notamment chargée des dossiers Casino et Orpea. Celle-ci s'est vu confier la mission de négocier avec 22 établissements bancaires, sous l'œil attentif de Bercy.

Atos possède en effet des supercalculateurs, notamment utilisés dans le secteur de la défense et le nucléaire, qui posent des enjeux de souveraineté.

"Nous suivons étroitement les négociations avec les financeurs du groupe", a indiqué la secrétaire d'État chargée du Numérique, Marina Ferrari, interrogée à l'Assemblée nationale fin février.

Une mission d'information sénatoriale s'est également emparée du sujet et a débuté avec des auditions à huis clos. Les dirigeants actuels, Jean-Pierre Mustier (président) et Paul Saleh, seront entendus en public le 10 avril.

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