(AOF) - Depuis le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, le secteur pharmaceutique a de nombreux éléments à surveiller explique Marie de Mestier, responsable gestion actions Large-Caps chez Crédit Mutuel Asset Management. D’abord, le nouveau ministre de la Santé américain, Robert F. Kennedy Jr, est plutôt sceptique vis-à-vis des vaccins. Une autre nomination pose problème : celle de Vinay Prasad à la tête du Center for Biologics Evaluation and Research (centre de biologie et de recherche) de la Food & Drug Administration, l’autorité sanitaire américaine.
Vinay Prasad, un oncologue, est renommé pour s'être farouchement opposé à l'obligation vaccinale durant la pandémie de Covid-19. Enfin, Donald Trump a récemment indiqué qu'il pourrait augmenter les taxes douanières sur les produits pharmaceutiques, mais il a également demandé aux laboratoires de baisser sensiblement leurs prix.
Ces éléments ont logiquement pesé sur l'ensemble des acteurs du secteur qui vont être contraints de s'adapter selon Marie de Mestier. Les entreprises pharmaceutiques européennes réalisent près de 50 % de leurs ventes outre-Atlantique, mais leurs médicaments vendus là-bas ne sont pas produits sur place.
Avec les mesures protectionnistes mises en avant par l'administration des États-Unis, elles vont devoir produire davantage et localement. Des grands noms comme Roche, Sanofi ou Novartis ont d'ores et déjà annoncé des investissements massifs au pays de l'Oncle Sam.
Pour terminer, la responsable de la gestion actions Large Caps de Crédit Mutuel Asset Management estime que même si l'on ne connaît pas encore l'ampleur et le nombre de médicaments touchés par les baisses de prix, la marge de grands groupes pharmaceutiques devrait s'éroder dès 2028 et que le financement de la R&D en pâtira.
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