(AOF) - Crédit Agricole SA a vu son bénéfice net bondir de 30,7 % au deuxième trimestre à 2,39 milliards d'euros (un plus haut historique), porté notamment par l'activité de sa banque de financement et d'investissement (BFI), le consensus étant de 2,12 milliards d'euros. Le produit net bancaire s'établit à tout juste 7 milliards d'euros (contre 6,98 milliards attendus), en progression de 3,1% par rapport à la même période de l'an dernier. Il franchit ce seuil symbolique pour le troisième trimestre consécutif.
"Avec ce haut niveau de résultats, nous sommes confiants dans la capacité de Crédit Agricole SA à réaliser un résultat net part du groupe en 2025 supérieur à celui de 2024 hors surtaxe d'impôt sur les sociétés", indique dans un communiqué Olivier Gavalda, le nouveau directeur général du groupe.
En 2024, Crédit Agricole SA a dégagé un résultat net de 7,09 milliards d'euros. Son estimation du coût de la surtaxe d'IS en France, dont la majorité a été comptabilisée au premier trimestre, atteint 200 millions d'euros pour le véhicule coté cette année, et 330 millions pour l'ensemble du groupe.
Le géant bancaire présentera par ailleurs le 18 novembre prochain son plan stratégique 2026-2028.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Véhicule coté du groupe mutualiste du même nom, 1 ère banque et 1 er assureur en France, 1 er gestionnaire d’actifs et 1 ère banque de proximité de l’UE et 10 ème banque mondiale ;
- Produit net bancaire de 27,2Mds€, généré par la banque de proximité à 65 % (caisses régionales, LCL et BfoBank en France puis CA Italia, Bank Polska, Ca Egypt et CA Ukraine), par les services financiers spécialisés à 12 %, par la banque de grande clientèle à 14 % par la gestion de l'épargne (Amundi, CA Immobilier et Indosuez Wealth Management) et les assurances puis les nouveaux métiers (Transition & Energies, Santé & territoires);
- Modèle d'affaires de croissance rapide fondé sur 3 axes -la conquête et l’équipement des clients et et le développement des offres- nourri par les banques de proximité soutenue par les métiers innovants ainsi que par les acquisitions, essentiellement en Europe puis en Chine ;
- Capital détenu à 59,7 % par les 39 caisses régionales (6,5 % par les salariés), d'où une présence forte de leurs représentants au conseil d'administration (10 sur 18 membres) présidé par Dominique Lefebvre, Olivier Gavalda prenant la direction générale en mai.
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires :
- capitalisation sur les réseaux de proximité, alimentant les autres métiers
- accélération de la transformation technologique et digitale avec 20 Mds€ de budget,
- diversification dans le conseil en transition et la fourniture d’électricité verte en France,
- innovation fondée en interne sur l’architecture « data-centric » et, pour les clients, sur l’élargissement de la gamme des applications, l’offre aux commerçants de caisses digitales ou mobiles, d’une gamme complète e-commerce et d’une offre monétique européenne,
- capitalisation sur les réseaux de proximité, alimentant les autres métiers -2,56 Mds€
d’encours d’épargne, 815 Mds d’encours de crédit en France…- y compris les services connexes, tel l’accompagnement des clients dans le développement commercial, avec la prise de contrôle total de CACEIS,
- Stratégie environnementale visant la neutralité carbone en 2050 pour l’empreinte propre et les portefeuilles d’investissement et de financement avec un objectif intermédiaire 2030 :
- recul de 50 % de l’empreinte carbone directe,
- réduction de de 75 % des financements du secteur pétrole & gaz,
- conseil en transition et la fourniture d’électricité verte en France,
- pour les fonds ouverts en gestion active d’Amundi, une notation énergétique supérieure à celle de la concurrence et 20Mds€ engagés dans des fonds à impact ;
- Renforcement dans le financement de la mobilité via le partenariat avec Stellantis ;
-Retombées des « projets stratégiques » -contrôle de Degroof Petercam, partenariat avec Victory Capital, partenariat avec GAC en Chine… et évolution des relations avec l’espagnol Santander et l’italien Banco BPM (position dans le capital en progression régulière à 19,8 % ;
- Position financière solide –ratio CET 1 de 12,1 % au premier trimestre et ratio de levier de 5,5 %.
Défis
- Suivi du coefficient d’exploitation, de 55 % % et du coût du risque, stable à fin mars;
- Recul des revenus en banque de détail en France et à l’international malgré les gains de clients en France, Italie (2ème marché domestique) et Pologne et de la pénétration des marchés chinois (1ère société étrangère de gestion d’actifs) et indien (offre de cash management) ;
- Après des revenus record à 7,3 Mds€ et un résultat net en repli de 4,2 % du fait de l’alourdissement de la fiscalité en France, attente pour la fin de l’année des perspectives à moyen terme ;
- Dividende 2024 de 1,1 €.
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