(AOF) - "La conjoncture économique peu porteuse - croissance faible, taux d'intérêt et coûts de construction encore élevés - pèse sur la demande du BTP. Le secteur a entamé son retournement de cycle en 2023, mais fait preuve de résilience. Cette dégradation reste ainsi globalement modérée pour l'ensemble du BTP, qui a connu par le passé des fluctuations bien plus fortes", constate Crédit Agricole.
Toutefois, cette évolution correspond à la moyenne des sous-segments qui connaissent des changements très contrastés, avec des prévisions de variations de volumes d'activité en 2024 allant de +1% pour l'entretien rénovation de bâtiments et les travaux publics, à -7,3% pour le bâtiment neuf non-résidentiel et -15% pour le logement neuf.
"Ainsi, les difficultés du secteur se concentrent notamment sur les entreprises de gros œuvre impactées par la chute de la construction de bâtiments neufs, tout particulièrement dans le logement. À l'inverse, les entreprises de second œuvre peuvent se rabattre sur les travaux d'entretien-rénovation, ce qui leur permet d'être moins touchées par la dégradation du secteur", explique Crédit Agricole.
Au total, la baisse d'activité en volume initiée avec -2,7% en 2023 devrait se poursuivre avec -2,8% en 2024. Le retournement de cycle resterait ainsi globalement modéré pour le BTP dans son ensemble, avec toutefois une crise particulièrement difficile pour le logements neufs, notamment dans l'activité de construction de maisons individuelles.
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