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Courtiers et investisseurs coupent leurs liens avec Crispin Odey
information fournie par Newsmanagers•15/06/2023 à 10:45
(NEWSManagers.com)
- Le gestionnaire d’actifs britannique Schroders et l’assureur Canada Life ont cessé leurs opérations avec les entreprises de gestion d’actifs liées à Crispin Odey, rapporte Reuters. Cela fait suite à la publication de l’enquête du Financial Times et de Tortoise Media jeudi faisant état de multiples accusations de harcèlement et d’agression sexuelle visant le fondateur et propriétaire d’Odey Asset Management. Canada Life a indiqué à Reuters avoir suspendu ses relations avec Odey Wealth Management, une filiale du groupe Odey, avec effet immédiat. « Nous avons pris une décision très rapide et claire », a commenté un porte-parole. Schroders a annoncé avoir vendu ses investissements restants dans le fonds Odey Swan co-géré par Crispin Odey.Exane, détenu par BNP Paribas, aurait également informé le hedge fund de la fin de leur relation, selon le Financial Times, qui a également rapporté que le régulateur britannique Financial Conduct Authority allait investiguer les allégations parues dans l’article. Dans la foulée de la publication de l’enquête, jeudi 8 juin, les groupes américains Morgan Stanley, JPMorgan et Goldman Sachs avaient déjà commencé à reexaminer leurs relations de prime brokerage avec le hedge fund britannique. Odey AM ne se reconnaît pas dans l’article du FTDe son côté, Odey Asset Management, qui gérait 4, 8 milliards de dollars d’actifs au 30 septembre 2022, a tenté de rassurer les investisseurs de ses fonds dans une lettre signée par son directeur général Peter Martin et relayée par plusieurs médias. «Odey Asset Management traite aujourd’hui comme hier de telles accusations avec le plus grand sérieux», écrit Peter Martin, évoquant des «procédures en place pour s’assurer que la société obéit à ses obligations légales et réglementaires».Dans cette missive, Peter Martin indique prendre les accusations contenues dans l’article du Financial Times à l'égard de Crispin Odey avec «sérieux». Il a néanmoins ajouté qu’Odey AM «ne reconnaît pas l’image de la firme dépeinte dans le Financial Times». Le directeur général explique n’avoir aucune inquiétude sur les rendements présents et futurs du gestionnaire. En outre, Peter Martin affirme qu’il discute avec les groupes qui lui fournissent des services de prime brokerage tels que Morgan Stanley et JPMorgan Chase, se disant «convaincu qu’ils continueront à travailler» avec Odey AM.Sollicitée par L’Agefi, l’association britannique de la gestion d’actifs, The Investment Association (IA), s’est refusée à tout commentaire sur l’affaire, précisant qu’Odey AM n'était pas membre de l’organisation. «Chacun a besoin de se sentir en sécurité au travail et nous condamnons toutes les formes d’harcèlement sexuel», a ajouté une porte-parole de l’IA.
L'Agefi
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