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Coronavirus-Peu de licenciements malgré la chute d'activité en France-Dares
information fournie par Reuters 17/04/2020 à 14:30

(Actualisé avec étude de la CPME § 10-13)

PARIS, 17 avril (Reuters) - Les entreprises n'ont que peu réduit leurs effectifs et très peu licencié malgré la chute d'activité découlant des mesures de confinement instaurées en France pour freiner la propagation de l'épidémie de nouveau coronavirus, selon une enquête du ministère du Travail publiée vendredi.

Les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole n'ont que "peu réduit leurs effectifs, et très peu licencié" en dépit d'une "forte réduction de leur activité", est-il précisé dans cette étude de la Dares (Direction des études et des statistiques du ministère du Travail).

Selon cette enquête menée du 1er au 10 avril, les entreprises ayant réduit leurs effectifs ne représentent que 11% des salariés et ces ajustements de main d'oeuvre passent principalement par des solutions temporaires et flexibles, souligne la Dares.

Les réductions d'effectifs ont en effet principalement pris la forme d'annulation ou de report d'embauches prévues (51%), de non-renouvellement de CDD (49%), tandis que les licenciements et les ruptures conventionnelles sont restés très peu fréquents (2% et 4% des salariés, respectivement).

Au 31 mars, près de la moitié des salariés français avaient pourtant vu l'activité de leur entreprise connaître une forte diminution du fait de la crise sanitaire, principalement sous l'effet d'une perte de débouchés ou de problèmes d'approvisionnement.

A fin mars, près de 20% des salariés français dépendaient d'une entreprise dont l'activité s'est arrêtée et 30% d'une entreprise dont l'activité a été réduite de plus de moitié.

Au total à la fin mars, un quart des salariés travaillaient sur site, un quart étaient en chômage partiel, un quart en télétravail, les autres étant soit en congés, maladie ou garde d'enfants.

USAGE "GÉNÉRALISÉ" DU CHÔMAGE PARTIEL

Cette étude souligne également un large recours au chômage partiel, 60% des salariés se trouvant dans une entreprise utilisant ce dispositif pour au moins une partie de ses employés.

La Dares fait état d'un usage "généralisé" de ce dispositif - pour des raisons différentes - dans la fabrication de matériel de transport (97%), l'hébergement-restauration (96%) et la construction (95%).

Une enquête distincte publiée vendredi par la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) montre également un lourd retentissement de la crise sur l'activité des TPE (très petites entreprises de moins de dix salariés) et PME (petites et moyennes entreprises, 10 à 249 salariés) en France.

Selon cette enquête menée en ligne du 2 au 12 avril auprès des adhérents de la CPME, 60% des dirigeants de TPE-PME ont constaté une réduction de plus de moitié de leur chiffre d'affaires au mois de mars.

Les 3.416 dirigeants d'entreprise ayant répondu à cette enquête - sur la base du volontariat et non dans le cadre d'un échantillon représentatif - sont largement confrontés à des problèmes de trésorerie.

Ils sont 55% à craindre la faillite de leur entreprise, d'autant plus que 36% des TPE-PME ne disposent pas d’une trésorerie leur permettant de couvrir plus d'un mois d'exploitation. Ces difficultés sont accrues par les retards de paiement auxquels sont confrontés 39% de ces petites entreprises.

(Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)

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