LONDRES, 30 juillet (Reuters) - Le Royaume-Uni a enregistré la surmortalité la plus élevée parmi 21 pays européens durant la pandémie liée au nouveau coronavirus, montre une analyse publiée jeudi par l'Office de la statistique nationale (ONS).
Pour les épidémiologistes, l'excès de mortalité, c'est-à-dire le nombre de morts toutes causes confondues excédant une moyenne sur cinq ans sur une période donnée, est le meilleur indicateur pour évaluer le nombre de décès provoqués par une épidémie. Il permet aussi des comparaisons internationales.
Depuis le début de l'année, le Royaume-Uni a enregistré environ 65.000 morts de plus que d'habitude, toutes causes confondues, le total le plus élevé d'Europe, montre l'analyse de l'ONS.
Le Royaume-Uni affiche aussi le taux de surmortalité le plus fort d'Europe lorsque le nombre total est rapporté à la taille et à la pyramide des âges de la population.
Autre particularité britannique soulignée par l'ONS, cette surmortalité concerne l'ensemble du territoire alors que dans de nombreux autres pays européens, elle est concentrée dans certaines régions.
L'Angleterre affiche néanmoins un taux de surmortalité plus élevé que l'Ecosse, elle-même plus touchée que le Pays de Galles et l'Irlande du Nord.
L'Espagne a enregistré un pic de surmortalité plus élevé que le Royaume-Uni mais la baisse y a ensuite été plus forte, ce qui fait que le bilan global y est moins défavorable.
"Cela signifie qu'à la fin mai, l'Angleterre avait observé la surmortalité relative la plus élevée de tous les pays européens étudiés", a commenté Edward Morgan, statisticien de l'ONS.
(Andy Bruce version française Bertrand Boucey, édité par)
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