La réussite de la COP21 doit aussi beaucoup à la participation active du secteur privé, selon Marie-Pierre Peillon, directrice de l’analyse financière et extra-financière de Groupama AM. (© J. Nordlund)
Quels sont les points, à vos yeux, les plus importants de l’accord de Paris ?
Marie-Pierre Peillon –
On peut considérer que c’est un bon accord, de portée universelle, dans la mesure où, pour la première fois, la gouvernance a été profondément remaniée. Ainsi, le groupe des pays dits insulaires [Iles Marshall, Maldives, etc.] a pu se faire entendre et ils ont été écoutés, comme en témoigne la mention d’un nouveau seuil «bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels» et «de poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C». En matière de gouvernance mondiale, on ne peut donc que saluer les méthodes de négociation employées lors de la COP21. Mais, le succès de cette conférence tient surtout au début d’une prise de conscience mondiale de cette rupture avec une croissance reposant sur les énergies fossiles et que l’on ne peut plus reculer devant les défis que pose la transition énergétique. Enfin, la réussite de la COP21 doit aussi beaucoup à la participation active du secteur privé, les entreprises et le secteur financier, qui ont, pour la première fois, travaillé en parallèle sur les solutions à apporter, car rien ne pourra se faire en ce domaine sans leur soutien.
Les objectifs de l’accord vous semblent-il assez ambitieux ?
Marie-Pierre Peillon –
Qui aurait pu croire, il y a encore deux semaines, que l’on
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