
Le logo de l'entreprise allemande de pneumatiques Continental est représenté au siège social de Hanovre
L'équipementier automobile allemand Continental chute en Bourse mardi après avoir annoncé anticiper un marché de l'automobile morose en 2025, tandis que le groupe évalue l'impact potentiel des nouveaux tarifs douaniers de Donald Trump sur ses activités en Amérique du Nord, entraînant une forte baisse de l'action en Bourse.
A Francfort, vers 10h45 GMT, le titre chutait de 8,7% à 63,38 euros.
"Les perspectives pour l'exercice 25 sont trop faibles, ce qui devrait peser sur l'action", a déclaré à Reuters un trader local avant la cloche.
Le groupe prévoit un chiffre d'affaires de 38 à 41 milliards d'euros cette année, avec une marge bénéficiaire ajustée de 6,5% à 7,5%, à peu près identique à celle de l'année précédente.
Continental a réduit ses prévisions de ventes à deux occasions l'année dernière en raison de la faiblesse de la demande industrielle en Europe et en Amérique du Nord, et prévoit une nouvelle année difficile pour les ventes de voitures.
Le groupe s'attend à une stagnation de la production mondiale de voitures particulières et de véhicules utilitaires légers.
Par ailleurs, l'imposition de nouveaux droits de douane américains sur les produits en provenance du Mexique et du Canada risque d'accroître les inquiétudes de l'entreprise, qui emploie 38.000 personnes dans ces trois pays, quant à ses perspectives.
Continental ne peut pas absorber lui-même les droits de douane supplémentaires et est en pourparlers avec ses clients sur la manière de gérer les coûts, a déclaré mardi son directeur financier, Olaf Schick, alors que 50% de ses pneus de voiture vendus aux États-Unis sont importés de l'étranger.
"Nous ne pouvons pas accepter des droits de douane supplémentaires", a-t-il prévenu.
Il est trop tôt pour dire si l'entreprise délocalisera sa production, a ajouté Olaf Schick.
Continental a déclaré prévoir d'entamer des discussions sur l'avenir de ses usines au Mexique et au Canada une fois que le niveau des droits de douane aura été déterminé.
Le résultat opérationnel annuel du groupe s'est établi à en hausse de 6,6% à 2,7 milliards d'euros malgré une baisse de 4% des ventes à 39,7 milliards d'euros.
Les analystes tablaient sur un Ebit de 2,64 milliards d'euros dans un consensus compilé par l'entreprise.
(Andrey Sychev et Victoria Waldersee, Mara Vîlcu pour la version française, édité par Augustin Turpin)
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