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Consolidation et volatilité : Air Liquide et BioMérieux pour se mettre à l’abri
information fournie par Le Cercle des analystes indépendants 02/11/2023 à 08:22

Visibilité, pricing power, efficacité de la politique de baisse de coûts forment un trio gagnant pour confirmer le statut de valeur de croissance qui reste à l'abri.  (crédit photo : Air Liquide /  )

Visibilité, pricing power, efficacité de la politique de baisse de coûts forment un trio gagnant pour confirmer le statut de valeur de croissance qui reste à l'abri. (crédit photo : Air Liquide / )

Les marchés d'actions sont entrés dans la configuration connue dans les salles de marché du « couteau qui tombe ». L'image parle d'elle même : devant la baisse des cours des actons d'une société – et d'une cote dans le cas actuel - acheter dans la baisse revient à tenter d'attraper un couteau qui tombe … et à se couper.

Depuis la fin du mois de juillet, l'inde Dow Jones a perdu 7,6% comme le CAC 40, celui du Nasdaq (composite) 10%, l'EuroStoxx 50 et le Dax  8,5%. Ces baisses situent le mouvement dans une consolidation plus qu'une correction. Cependant, le répit de cette semaine ne peut occulter un mouvement de fond, confirmé par des analyses techniques: la baisse entraîne la baisse et est seulement interrompue par des reprises temporaires, les fameux «bear market rally».

La baisse reflète à la fois les conséquences de la politique monétaire de la Réserve Fédérale répliquée par la BCE, et l'anticipation de nouvelles décisions des grands argentiers Les investisseurs attendent une croissance plus faible, voire une légère récession 18 mois après le début des hausses de taux directeurs. Les données d'inflation et de croissance sont d'autre part analysées pour prévoir les mouvements à venir.

Le retour en force de la microéconomie : les publications des entreprises sanctionnées

Les analyses macroéconomiques ne sont pas les seules déterminantes de l'évolution des Bourses : la microéconomie a repris tout son poids dans la consolidation des trois derniers mois. Les publications trimestrielles des sociétés sont sanctionnées immédiatement : en hausse ou en stabilisation pour les confirmations des estimations ou les bonnes nouvelles. Elles sont en nombre plus nombreuses que les déceptions, mas ces dernières reçoivent des sanctions spectaculaires.

Sur un mois, pour les seules valeurs composant l'indice SBF 120, 10 actions ont perdu 20 % et plus, parmi lesquelles des grandes sociétés comme Worldline et Alstom (plus de 40%), Plastic Omnium, Eutelsat, Valeo, Sartorius Stedim (plus de 20%).

L'analyse ne montre pas de tendance claire pour les sociétés sanctionnées : bien sûr, on compte des actions aux ratios d'évaluation bénéfice cours élevés, mais pas seulement. Des sociétés de croissance, mais pas seulement. Des groupes qui paraissent à l'abri du cycle aussi

Des arbitrages pour se mettre à l'abri des à-coups

L'environnement boursier est parti pour durer avec un cycle conjoncturel en Europe qui va se traduire par un net ralentissement, en décalage avec la politique de taux de la BCE et une économie américaine encore forte. Mais, dans les deux cas avec une inflation « coeur » (hors alimentation et énergie) qui ne revient pas dans les objectifs des banques centrales. Les taux d'intérêt à court et à long terme vont rester encore dans leurs hauts niveaux actuels plusieurs trimestres

La gestion de portefeuille doit s'adapter à ces retours au réel avec les performances des sociétés cotées. Ce contexte à la fois baissier et très volatil ne conduit pas à prendre le risque d'acheter des actions très sanctionnées : les ajustements et d'autres mauvaises nouvelles le rendent excessif par rapport au potentiel. Plus que les opportunités de bonnes affaires, les arbitrages doivent chercher à se mettre à l'abri des coups que le niveau des taux d'intérêt rend violents. La chasse est à la visibilité et à la résistance prouvée aux aléas de la croissance.

Dans un tel contexte, l'erreur serait de chercher à faire preuve d‘originalité. Notre choix ponte l'Air Liquide et BioMérieux.

L'Air Liquide améliore encore ses marges

Le chiffre d'affaires de l'Air Liquide a marqué une modeste avance de 1,5 % au troisième trimestre à données comparable. La Bourse a cependant plutôt bien réagit et l'action gagne 4 % en six séance après la publication. Au-delà d'effet de base (le troisième trimestre 2022 avait été très fort), deux éléments sont à noter : la dégradation de la conjoncture dans la Grande Industrie et l'Electronique n'est pas compensée en totalité par la résistance de l'Industriel Marchand et de la Santé , mais les marges sont améliorées en particulier sous l'effet des hausses de prix dans le secteur porteur de l'Industriel Marchand,

Visibilité, pricing power, efficacité de la politique de baisse de coûts forment un trio gagnant pour confirmer le statut de valeur de croissance qui reste à l'abri. Nos estimations de bénéfices se paient 24,5 fois pour 2023 et 22 fois pour 2024. Cela n'a rien d'excessif et est largement en phase avec les taux obligataires qui n'ont plus un potentiel très élevé de hausse des rendements.

Après le boom Covid, BioMérieux touche les dividendes de sa stratégie

BioMérieux se place dans une trajectoire différente après, pour le leader des diagnostics des maladies infectieuses, un contre-coup du boom d'activité Covid. Sans entrer dans les détails, la hausse (à données et change comparables) du chiffre d'affaires de 8 % sur les trois premiers trimestres est confirmée par le chiffre dé l'été (+7,1%). La stratégie de présence dans la hôpitaux qui est renforcée et les développements de tests à valeur ajoutée jouent à plein. La récurrence de l'activité -  en particulier pour les panels respiratoires Biofire – a appuyé le renforcement des relais de croissance dans la microbiologie critique, les panels non respiratoires Biofire et l'activité en expansion, des diagnostics de maux de gorge Biofire-Spot Fire.

La capitalisation de nos estimations 2023 de 22 fois et 2024 de 19 fois (rebond de 20% du bénéfice assez assurée après un effet change qui pèse cette année) est plutôt protectrice dans la conjoncture de taux d'intérêt.

Nos deux choix de gros temps ont une caractéristique commune : des investissements dans leurs métiers à un rythme élevé : 10,8% du chiffre d'affaires pour l'Air Liquide et 7,8% pour BioMérieux. Etre à l'abri en Bourse est à ce prix justifié.

Hubert Tassin , Cercle des Analystes indépendants pour Boursing

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4 commentaires

  • 09 novembre 18:19

    Il y a encore du travail avec les traductions automatiques, même Google Translate fait mieux...


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